
Quelques points pour avoir l’esprit clair sur ce qui arrive à Vincent Lambert et à notre société ; mais aussi pour lutter contre la désinformation qui règne à son sujet.
D’abord : oui, il va vivre une euthanasie, sans faire le nom, mais c’est bien une euthanasie.
Eu-(bon) thanatos (mort) veut dire : la « bonne mort », celle qu’on a décidé volontairement, dans un acte libre.(au passage Vincent Lambert n’a jamais affirmé clairement qu’il voulait être euthanasié).
Eu-(bon) thanatos (mort) veut dire : la « bonne mort », celle qu’on a décidé volontairement, dans un acte libre.(au passage Vincent Lambert n’a jamais affirmé clairement qu’il voulait être euthanasié).
Il va subir un arrêt de l’alimentation et de l’hydratation (considérés comme des soins depuis la loi de 2016) couplé à une sédation profonde et continue jusqu’au décès. En d’autres termes : une euthanasie par déshydratation et dénutrition.
Vincent Lambert n’est lié à aucune machine qui le maintiendrait artificiellement en vie. Il est juste alimenté et hydraté par sonde, notamment parce qu’il n’a jamais été rééduqué à la déglution.
Vincent n’est pas un légume. Il est dans un état pauci-relationnel, comme plus de 3000 patients dans son cas qui vivent leur vie dans des établissements adaptés.
Vincent réagit aux stimuli de ses proches, il tourne la tête, le regard et émet des sons. Il peut même déglutir. Il ne subit pas de souffrances indicibles.
En 2016, plus de 70 experts de haut niveau avaient publié une tribune dans Le Figaro affirmant que Vincent n’est pas en fin de vie et qu’il existe de nombreuses personnes dans ce cas-là.
A la question : est-ce que cette vie mérite d’être vécue ? Il faut poser un principe inaliénable et absolu : nul ne peut juger qu’une vie mérite ou non d’être vécue. La porte serait ouverte au pire (euthanasie d’handicapé, etc.).
Dans ce genre de cas grave et déchirant, le plus raisonnable, le plus juste et le plus humain n’est jamais la mort. Ce serait supprimer le problème, plutôt que de le résoudre. Ce serait supprimer l’handicapé, plutôt que le handicap. C’est une solution extrême, radicale.
En 2019, peut-on encore vouloir supprimer un handicapé, au motif que « sa vie ne vaut pas la peine », plutôt que de s’efforcer de l’entourer des meilleurs soins et du meilleur amour ? Triste société.