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Archives de Catégorie: Politique

Avis rapide – Le Grand Paris (Aurélien Bellanger)

28 lundi Août 2017

Posted by Vivien Hoch in Livres, Politique

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Roman de philosophie politique dense, très bien écrit, bonapartiste et presque rayndien, le grand Paris aux éditions Gallimard est un coup de poing philosophico-politique ! Il est étrangement centré sur la personnalité du « Prince », Nicolas Sarkozy, et le présente comme une sorte d’idéal brumeux. Cela donne un certain malaise tout au long de la lecture du livre.


Les considérations philosophiques qui ponctuent le livre sont parfaites pour maintenir l’esprit en éveil sur les thématiques de l’urbanisme, de l’histoire et du théologico-politique.


En résumé, un livre trop dense pour être lu en vacances, mais c’est un livre parfait pour la rentrée !

 

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Sur l’expression libéral-libertaire

21 mercredi Juin 2017

Posted by Vivien Hoch in Philosophie, Politique

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Le comité pro-Trump en France veut désormais «trumpiser le débat politique»

11 vendredi Nov 2016

Posted by Vivien Hoch in Médias, Politique

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Entretien sur le Parisien :

Alors que la victoire de Donald Trump venait d’être officialisée, le co-fondateur du comité de soutien officiel du candidat républicain en France, Vivien Hoch, se tournait déjà vers la présidentielle 2017. Entretien.

Omniprésent sur les réseaux sociaux, Vivien Hoch, co-fondateur de «La France pour Trump», appartient à la droite dure française. Militant de la sphère catholique traditionnaliste et proche du mouvement Civitas, ce polémiste est également connu pour ses positions anti-immigration. Il salue la victoire de Donald Trump, qu’il considère comme une source d’inspiration pour la prochaine présidentielle en France.

 

Après sa victoire, Donald Trump devient-il un modèle pour votre mouvement en France?

VIVIEN HOCH. Notre but aujourd’hui, c’est de «trumpiser» le débat politique français. On a inventé ce concept pour que les responsables politiques puissent s’en inspirer.

 

En quoi consiste «la trumpisation» ?

Il s’agit de parler franchement, de parler à la majorité silencieuse. Cette nuit, c’est la victoire de cette majorité qui était tellement silencieuse que même nous, on ne s’y attendait pas. Clinton était tellement donnée gagnante.

 

Qui peut incarner ce mouvement de «trumpisation» en France ? Marine Le Pen?

Aucun candidat ou candidate ne peut arriver à la cheville de Trump. Il leur manque ce qui a fait le succès de Trump, c’est-à-dire de pouvoir se placer au-dessus de la mêlée. On présente Marine Le Pen comme la soeur de Donald Trump et vice-versa… C’est tout à fait faux. Elle est engagée dans une stratégie de dédiabolisation, alors que Trump a toujours maintenu la tête haute. Il n’a jamais reculé et ne s’est jamais soumis à la bien-pensance.

Et puis Marine Le Pen, ce n’est pas nouveau, c’est un parti. Elle s’est déjà présentée à des élections, contrairement à Trump qui ne vient pas du monde politique. C’est aussi cet aspect qui manque en France. On a besoin de renouvellement dans la classe politique française. Certains candidats essaient de faire du Trump mais sans en prendre en les risques. Lui a subi de nombreuses attaques, notamment au niveau médiatique. Cela ferait peur au premier responsable politique français venu.

Manifestation contre l’islamisme

02 jeudi Juil 2015

Posted by Vivien Hoch in Politique

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La double spéculation de l’art contemporain

04 jeudi Juin 2015

Posted by Vivien Hoch in Arts, Philosophie, Politique

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Sur les Observateurs.ch 

« Poser des objets de-ci de-là ne sert à rien. J’ai eu l’idée de bouleverser l’équilibre et d’inviter le chaos. », affirme l’ « artiste » contemporain anglo-indien Anish Kapoor, qui vient d’exposer ses monstruosités au château de Versailles. Et il tient ses promesses. L’œuvre qui fait le plus parler d’elle s’appelle Dirty corner. L’auteur la décrit comme « le vagin de la reine qui prend le pouvoir » (voir ci-dessous).

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Un tunnel d’acier en forme d’oreille, posé sur le Tapis vert de Le Nôtre, face au château, et entouré d’un amas de pierres, de béton et de terre. La sculpture « représente à elle seule 500 tonnes de pierres venues de Belgique et 1 000 tonnes de terre issues de la production agricole ». Chaque pierre pèse 25 tonnes : il a fallu des grues et des plaques de roulement pour les amener à la place voulue par l’artiste.

Mieux encore – mais c’est une question de goût, n’est-ce pas, l’installation (dans la salle du jeu de paume, lieu des racines de la République et de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen), de ce que j’appelle « les menstrues de la Reine ».  « Un symbole phallique évident pour une installation controversée qui interroge sur la violence de notre société contemporaine » confie l’artiste (voir ci-dessous)…

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Et les responsables du château n’en sont pas à leur premier essai. Depuis 2008, les provocations se sont multipliées. En 2009, l’exposition du kitsch Koons et de son « balloon dog » avait déjà fait vivement réagir les amoureux du domaine. Peine perdue. S’en est suivie une démonstration d’un plasticien qui avait entre autres « merveilles » proposé un carrosse de plastique violet arrêté en pleine course. En 2010, les mochetés de Takashi Murakami s’étaient invitées dans la Galerie des glaces et les appartements royaux. (Voir la note de l’Institut Renaissance).

Il faut bien saisir le double mouvement nihiliste de l’art contemporain :

1° Une déconstruction à usage politique

D’un côté, il ‘agit de manifester l’idéologie post-moderne de la déconstruction dans l’art, et, par voie de conséquence, dans la culture et dans l’histoire d’un peuple (exposer au château de Versailles ou au Louvre n’est pas anodin). La perversion de ce genre d’expositions, ici, tient à la nature du site, lequel doit être respecté dans son intégrité, préservé dans ce qui fait son identité et son histoire. Le grand problème de l’art est d’arriver à dire l’histoire de votre village, tout en faisant en sorte que votre village devienne le village de chacun, écrivait Christian Boltanski, La perversion tient au fait qu’il s’agit aussi, pour les commanditaires, d’affoler et de provoquer les positions des contestataires dans leur champ, dans leur origine sociale, c’est-à-dire, au fond, dans leur habitus (Pierre Bourdieu). Quelque chose me dit que le « vagin de la Reine » ou ses menstrues géantes sont particulièrement appréciées par les féministes de tout poil. Ou encore que les jardins de Le Nôtre écrasés par ces blocs de pierre enchantent les admirateurs du grand siècle.

C’est qu’ils n’ont pas encore compris que désormais, comme on le dit du côté des bureaux de la foire de Bâle, l’art contemporain est un mode de vie, celui de l’individu post-moderne, social, multiculturel, sans identité, sans famille, sans sexe, vers lequel tendent tous les « progrès ». qui sont sur le marché politique. « A force de tout voir l’on finit par tout supporter…A force de tout supporter l’on finit par tout tolérer… A force de tout tolérer l’on finit par tout accepter… A force de tout accepter l’on finit par tout approuver ! », écrivait Saint Augustin. À force de leur imposer la vision de ces « oeuvres », ils vont peut-être finir par les approuver. Et par la fermer.

2° Une spéculation financière

De l’autre côté, il s’agit d’une pure spéculation financière, faite de manière grossière sur le dos des contribuables, du patrimoine français, de l’histoire du pays et, accessoirement, des pauvres visiteurs (qui payent leur entrée). Je rappelle que les fonds régional d’art, imposent toujours le 1% artistique(toute construction d’un bâtiment par un ministère, telle une école, doit « financer la réalisation d’une œuvre d’art contemporaine intégrée au projet architectural » à hauteur de 1 % du budget). Cette spéculation mi-publique, mi-privée sur art contemporain est devenu le symbole du capitalisme de connivence, qui permet à l’État d’être au service de certains particuliers tout en graissant la patte des intermédiaires bien placés.

Aussi Christian Combaz a-t-il raison d’écrire (dans Le Figaro) que l’art contemporain « est une profanation de la mémoire et une spéculation financière ». De même que la philosophe et artiste Christine Sourgins, dans un entretien publié sur Contrepoints,  qui écrit très justement que

L’art Duchampien, spéculation intellectuelle, a entraîné une spéculation financière : on a donc eu droit à une rhétorique obscure, alambiquée (élitiste pour le coup !) puis à un art financier avec d’un côté les grands collectionneurs qui ont droit de visite privée dans les foires, ont les bonnes infos sur les « coups » montés aux enchères etc., et de l’autre côté, en totale asymétrie, le tout venant des bobos collectionneurs, qui s’imaginent faire moderne et branché et qui, dans ce casino qu’est l’art financier, seront les dindons de la farce.

Puisque l’utopie soixante-huitarde a disparu, il s’agit pour les artistes, les financiers et les idéologues, tous liés au pouvoir d’une certaine manière, de devenir, enfin et réellement, des post-modernes : détruire l’histoire pour en construire une nouvelle, et si possible se remplir les poches au passage.

Vivien Hoch, 4 juin 2015

Une archéologie de la barbarie contemporaine, par Charles-Éric de Saint-Germain

28 jeudi Mai 2015

Posted by Vivien Hoch in Philosophie, Politique

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Charles-Eric de saint Germain, Les Observateurs, philosophie, Vivien Hoch

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De Vivien Hoch sur Les Observateurs.ch

C’est un travail « archéologique » sur les origines philosophiques des mutations de civilisation de ces dernières années que nous propose Charles-Eric de Saint-Germain. Un livre dense, une plume précise et une écriture claire nous permettent de plonger dans les méandres du véritable problème de fond qui nous est posé aujourd’hui : la situation de « désolation » qui, selon Hannah Arendt, désigne cette atonie toute rousseauiste de l’individu face à l’état.

« La défaite de la raison » (en référence à La défaite de la pensée d’Alain Finkielkraut, qui date de 1987) est sous-titré « Essai sur la barbarie politico-morale contemporaine », ce qui en dit déjà beaucoup sur le contenu : nous vivons un glissement civilisationnel vers la barbarie (c’est-à-dire vers la non-civilisation) et ce glissement est complètement irrationel. Dès les premières pages du livre, on se rend compte que ce processus est totalitaire : il détruit les corps intermédiaires pour y laisser l’état prendre sa place. Par exemple, la destruction du mariage comme institution pour le remplacer par une définition du mariage comme « contrat », cache un projet totalitaire : « Le but inavoué de l’état est de profter de cette fragilisation des familles pour mieux imposer aux individus, désormais privés du rempart famillial, une idéologie totalitaire. » (introduction, p. 21)

Pour comprendre le monde d’aujourd’hui, ses avortements, son « droit à mourir », l’éducation sexuelle, l’homofolie et la déchristianisation, Charles-Eric de Saint-Germain fait œuvre de pédagogie philosophique ; pour cela, il convoque des analyses qui doivent êtres connues celles de Michel Foucault (notamment sur la biopolitique de contrôle des individus), de Nieztsche (le nihilisme), de John Rawls (le libéralisme social) ou encore de Kelsen (le positivisme juridique). Retenons également les propositions intéressantes du chapitre 3 (pour une laïcité ouverte), et les désenchantements anthropologiques liés à l’hédonisme et à la frivolité contemporaine (chapitre 2).

Charles-Eric de Saint-Germain est de confession évangélique. On le ressent dans certaines analyses : il n’a pas peur de convoquer directement l’Écriture dans des développements philosophiques, et certaines divergences avec le catholicisme sont abordés d’un point de vue critique (comme autour de la p. 237, où il critique l’ « apport grec » de la loi naturelle dans le dogme catholique), mais ces débats sont toujours d’un grand intérêt pour la discussion et pour la progression de la réflexion.

Ce livre est un véritable manuel de combat contre l’idéologie dominante ; en relisant les grandes mutations de ces dernières années sur le fond des choses, il constitue un Pharmakon contre la barbarie et le totalitarisme qui s’étendent ; il faut connaître les penseurs qui ont amené la barbarie à voir le jour, et parce que nous saurons pourquoi ces mutations arrivent, nous saurons, un jour, comment les contrer.

Charles-Eric de Saint-Germain, La défaite de la raison, Essai sur la barbarie politico-morale contemporaine, Salvator, Paris, 2015

 

Angoisse de la déconstruction

10 dimanche Mai 2015

Posted by Vivien Hoch in Philosophie, Politique

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L’élégance du hérisson, Muriel Barbery

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«  Ces jours-là, où chavirent sur l’autel de notre nature profonde toutes les croyances romantiques, politiques, intellectuelles, métaphysiques et morales, que des années d’instruction et d’éducation ont tentés d’imprimer en nous, la société, champ territorial traversé de grandes ondes hiérarchiques, s’enfonce dans le néant du Sens. »

  • Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, Gallimard, NRF, 2006, p. 101

Face au prétendu « droit au blasphème »

17 vendredi Avr 2015

Posted by Vivien Hoch in Politique, Religion

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Vivien Hoch, porte-parole de l'AGRIF, sur BFM à propos de l'affaire Plantu

Vivien Hoch, porte-parole de l’AGRIF, sur BFM à propos de l’affaire Plantu

Face à l’ignoble « caricature » de Plantu, qui représentait le Pape Benoit XVI en train de sodomiser un enfant (« le Pape prend position » – ricanements), L’AGRIF – a porté plainte et s’est retrouvé à la cours d’appel de Paris, hier.

Plantu prétend honteusement qu’il « défend les catholiques » en « dénonçant les pédophiles ». Ça frise l’outrecuidance. Nous ne l’avons pas vu caricaturer Najat Belkacem, la ministre de l’éducation nationale, pour les affaires récurrentes de pédophilie qui relèvent de son ministère. Non, il s’attaque aux catholiques parce qu’il ne risque rien, parce que c’est un « bouffeur de curé », parce que l’amalgame et la stigmatisation des catholiques, le piétinement de leurs convictions intimes est un sport dans les rédactions françaises.

Nous dénonçons, avec notre avocat Maitre Jérôme Triomphe et notre président Bernard Antony, l’amalgame honteux curé = pédophile, le réflexe pavlovien de rapporter la pédophilie à l’église et la stigmatisation constante des catholiques.

Liberté d’expression ? Elle est de facto limitée, orientée et instrumentalisée. Aujourd’hui, on condamne à tour de bras pour antisémitisme (Dieudonné), pour islamophobie (Valeurs Actuelles), pour « racisme » (Miège). Avez-vous vu des condamnations pour… christianophobie ? Non, et pourtant les chrétiens sont les premières victimes de cette haine. Qu’on ne vienne pas nous réciter le mensonge « liberté d’expression pour tous », qui est, dans les faits, bonne pour certains et mauvaise pour d’autres.

Que veut-on promouvoir, comme civilisation ? Une civilisation du « droit au blasphème », une liberté qui est celle de piétiner, de stigmatiser et de vilipender sans cesse les mêmes personnes, les mêmes groupes de personnes, et pas d’autres, protégés et sacrées ? La liberté consiste-t-elle à répandre ses pulsions nauséabondes, souvent sexuelles et perverses, dans la société ? 

Loi sur le renseignement : Manuel Valls verrouille l’oignon

15 mercredi Avr 2015

Posted by Vivien Hoch in Politique

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Arendt, Foucault, Hannah Arendt, Je suis sur écoute, Loi renseignement, panoptique, politique, prison, socialisme, société, structure en oignon, surveillance, totalitaire, totalitarisme, Valls, Vivien Hoch

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De Vivien Hoch, sur Nouvelles de France

Au prétexte de lutter contre l’« ennemi intérieur », Manuel Valls propose son plan d’action. Il tombe à pic pour confirmer et protéger le visage totalitaire que prend cette société. Totalitaire et culinaire, puisqu’il est d’abord question d’oignon. La référente obligée des analyses sur le totalitarisme, Hannah Arendt, décrit comme « structure en oignon » un type de régime totalitaire destiné à organiser et à planifier la vie des masses tout en se protégeant des retours de « boomerang ».

Au centre de l’oignon, protégé de toute atteinte réelle, le chef, la République ou l’État, et ses « valeurs », toujours infaillibles, toujours républicaines, toujours tolérantes et universelles, qu’il faut célébrer avec religiosité.

La première enveloppe est la plus proche du chef : c’est l’élite, les experts autorisés et les membres du Parti. Ce sont les « maîtres bureaucrates » : « La bureaucratie est toujours un gouvernement d’experts, d’une “minorité avertie” qui doit résister tant qu’elle peut à la pression constante de la “majorité non avertie.” », écrit-elle. Ne cherchez pas trop loin : ce sont cette poignée de personnes exposées aux yeux de tous et autorisés à commenter la vie politique, ou à la diriger.

La deuxième enveloppe protectrice se risque à l’interaction avec le monde normal : c’est celle des sympathisants, des planqués, des associations militantes, des soumis divers. Ils croient aux paroles du chef, de la république ou de l’État, et surtout croient encore qu’il y est question de conviction, de vérité et de réalité.

La troisième enveloppe est constituée de la masse des individus atomisés et isolés, ces citoyens en rangs d’oignon, manifestant par milliers, dans la manducation perpétuelle d’un « je suis Charlie » et des « valeurs républicaines ». Les deux guerres mondiales – et, aujourd’hui, le danger islamiste et la concurrence communautaire – ont accouché d’une « terrifiante solidarité négative » qui a transformé les classes sociales en « une masse informe d’individus furieux » aisément manipulables, écrit Hannah Arendt. Manipulons donc.

Cependant, par une sorte de disfonctionnement anthropologique, les êtres humains menacent toujours de laisser percer quelque initiative en dehors des « clous » et des autorisations médiatiques et préfectorales. Du coup, on mise sur l’éducation (éducation à la morale laïque, éducation aux valeurs républicaines, éducation à la citoyenneté, éducation à la débauche, éducation à la tolérance, etc.), afin d’annihiler dès le plus jeune âge ces racines de non-soumission, selon une méthode que nous avons déjà dénoncé chez Vincent Peillon : « Le but de l’éducation totalitaire, écrit Hannah Arendt, n’a jamais été d’inculquer des convictions mais de détruire la faculté d’en former aucune. »

Ceux qui échappent, qui échapperaient ou qui ont échappés à cette lobotomisation pédagogique font face à la machine et à ses pelures. La multiplication des services (auxiliaires d’éducation, assistants sociaux, référents laïcité, défenseurs des droits, commissions diverses, associatifs antiracistes, experts, enquêteurs, etc.) sont autant de bras armés de la machine administrative de l’Etat, et participe de ce système de protections en oignon qui permet au mouvement de durer dans son mensonge. Les institutions étatiques, les médias et les experts ne sont plus qu’une pure façade, cette petite ficelle qui maintient les oignons, serrés les uns contre les autres, entre eux.

Cerise sur l’oignon : la panoptique loi sur le renseignement de Manuel Valls. Après le matraquage « je suis Charlie », le matraquage « pas d’amalgames », les grandes célébrations républicaines et la méticuleuse neutralisation personnelle des opposants aux « grands changements de civilisation », voici donc la loi sur le renseignement, qui vient boucler la boucle, et serrer l’oignon ; laquelle prévoie que les services spéciaux se verront bientôt dotés de moyens de surveillance accrus (interceptions de courriels, de sms, écoutes téléphoniques, interception et enregistrement de communications ou d’images prononcées ou réalisées dans un lieu privé…), qu’ils pourront utiliser sur autorisation du Premier ministre pour des motifs d’intérêt public : « sécurité nationale, intérêts essentiels de la politique étrangère, intérêts économiques ou scientifiques essentiels, prévention du terrorisme, prévention de la reconstitution ou du maintien de groupements dissous, prévention de la criminalité organisée et des violences collectives pouvant porter gravement atteinte à la paix publique, menaces et risques susceptibles d’affecter la vie de la nation… »

Le grand panoptique – ce rêve pervers de l’utilitariste Jeremy Bentham – s’impose enfin, et c’est la France, toujours en pointe du « progrès », qui en profite. Le système panoptique consistait à construire des prisons selon des plans circulaires, permettant au surveillant situé dans une tour centrale d’observer sans jamais être vu. La prison moderne, notait Michel Foucault, est d’abord une entreprise de culpabilisation travaillant les consciences individuelles à travers un regard omnipotent et omniscient. Culpabilisé, surveillé, le prisonnier s’amendait et se soumettait. Il s’agissait alors de redresser l’âme des détenus, comme il s’agit aujourd’hui de redresser l’âme des citoyens.

Fort de cette structure protectrice en oignon et de ce système panoptique de surveillance généralisée, ce n’est plus le souverain qui est isolé, mais bien l’individu. Il peut donc plus aisément se soumettre. Toutes les sociétés totalitaires sont fondées sur ce mouvement perpétuel, paranoïaque et culpabilisateur, de surveillance, de délation et de retournement.

Cette tour centrale oppressante, c’est aujourd’hui le chef, la république ou l’État, entouré de ses couches protectrices, autour de laquelle nous sommes tous isolés dans nos cellules individuelles, éclatées, post-modernes, attachés dans des cavernes platoniciennes à observer des ombres s’agiter sur un écran, loin de toute lumière, de tout beau et de tout bien. Condamnés à verser des larmes sur cette république oignonière.

Vivien Hoch,
avril 2015

Les chrétiens et la « concurrence victimaire »

29 dimanche Mar 2015

Posted by Vivien Hoch in Éditos, Politique, Religion

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christianophobie, communautarisme, Concurrence victimaire, Observatoire de la Christianophobie

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Édito Vivien Hoch dans l’hebdomadaire papier Christianophobie :

« Le rapport 2015 sur la christianophobie en France fut plutôt bien reçu, mais certains chrétiens se sont montrés réticents envers le fait de « jouer au jeu victimaire » comme les autres communautés. On nous rétorque également que l’Église est une « communauté de foi », par opposition à une communauté ethnique, sociale ou politique, et que, par conséquent, les chrétiens ne peuvent pas être discriminés. En gros, que les chrétiens n’ont pas à se défendre comme les autres. Entretenons-nous réellement les « mythes phobiques » lorsque nous parlons de christianophobie ? Jouons-nous au petit jeu pervers de la « concurrence victimaire » lorsque nous comptons et analysons les actes antichrétiens ? Ceux qui nous reprochent de recenser ces actes antichrétiens sont, comme les kantiens : ils ont les mains pures, mais c’est parce qu’ils n’ont pas de mains. Le grand acquis de la Révélation, c’est bien que Dieu s’est incarné pour s’entremêler au coeur des affaires humaines, qu’elles soient personnelles ou collectives.

Si, comme l’a affirmé Jean-Paul II, « le Christ est la pierre angulaire de la construction et de la reconstruction des sociétés de L’Occident chrétien » (Mémoire et identité), on ne peut pas dire qu’il soit aujourd’hui bien accepté dans ces sociétés-là. Bien au contraire. Depuis 40 ans, nous avons perdu toutes les batailles séculières, sur les thèmes les plus capitaux qui touchent à l’humanité : présence de la transcendance, caractère sacré de la vie humaine, solidarité volontaire, conditions de production du beau et du bien, préservation du patrimoine religieux et cultuel…

Comme l’écrit Michel De Jaeghere dans son Enquête sur la christianophobie de 2005, les chrétiens font l’objet d’un triple procédé : la marginalisation (« vous êtes une minorité »), le discrédit organisé (suivant une intense campagne de désinformation) et la disqualification de la hiérarchie de l’Église. Cela passe aussi par le silence devant les actes antichrétiens : combien de profanations, d’injures publiques ou d’attentats symboliques sont objets d’une indignation médiatique ou politique ?

Si la « phobie » signifie une « hostilité sociale envers un groupe de personne », et si la discrimination est le « fait de distinguer et de traiter différemment quelqu’un ou un groupe par rapport au reste de la collectivité », le christianisme dans son ensemble – et plus particulièrement le catholicisme, ses symboles, son patrimoine et sa hiérarchie – est bien l’objet d’une discrimination et d’une « phobie », parce qu’il est l’objet d’un traitement différencié. C’est le fameux deux poids, deux mesures que nous subissons régulièrement. Ne pas s’en rendre compte, c’est faire le jeu des agresseurs, des idéologues antichrétiens et d’une société pervertie jusqu’à la racine. »

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