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Archives de Catégorie: Arts

La double spéculation de l’art contemporain

04 jeudi Juin 2015

Posted by Vivien Hoch in Arts, Philosophie, Politique

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Sur les Observateurs.ch 

« Poser des objets de-ci de-là ne sert à rien. J’ai eu l’idée de bouleverser l’équilibre et d’inviter le chaos. », affirme l’ « artiste » contemporain anglo-indien Anish Kapoor, qui vient d’exposer ses monstruosités au château de Versailles. Et il tient ses promesses. L’œuvre qui fait le plus parler d’elle s’appelle Dirty corner. L’auteur la décrit comme « le vagin de la reine qui prend le pouvoir » (voir ci-dessous).

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Un tunnel d’acier en forme d’oreille, posé sur le Tapis vert de Le Nôtre, face au château, et entouré d’un amas de pierres, de béton et de terre. La sculpture « représente à elle seule 500 tonnes de pierres venues de Belgique et 1 000 tonnes de terre issues de la production agricole ». Chaque pierre pèse 25 tonnes : il a fallu des grues et des plaques de roulement pour les amener à la place voulue par l’artiste.

Mieux encore – mais c’est une question de goût, n’est-ce pas, l’installation (dans la salle du jeu de paume, lieu des racines de la République et de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen), de ce que j’appelle « les menstrues de la Reine ».  « Un symbole phallique évident pour une installation controversée qui interroge sur la violence de notre société contemporaine » confie l’artiste (voir ci-dessous)…

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Et les responsables du château n’en sont pas à leur premier essai. Depuis 2008, les provocations se sont multipliées. En 2009, l’exposition du kitsch Koons et de son « balloon dog » avait déjà fait vivement réagir les amoureux du domaine. Peine perdue. S’en est suivie une démonstration d’un plasticien qui avait entre autres « merveilles » proposé un carrosse de plastique violet arrêté en pleine course. En 2010, les mochetés de Takashi Murakami s’étaient invitées dans la Galerie des glaces et les appartements royaux. (Voir la note de l’Institut Renaissance).

Il faut bien saisir le double mouvement nihiliste de l’art contemporain :

1° Une déconstruction à usage politique

D’un côté, il ‘agit de manifester l’idéologie post-moderne de la déconstruction dans l’art, et, par voie de conséquence, dans la culture et dans l’histoire d’un peuple (exposer au château de Versailles ou au Louvre n’est pas anodin). La perversion de ce genre d’expositions, ici, tient à la nature du site, lequel doit être respecté dans son intégrité, préservé dans ce qui fait son identité et son histoire. Le grand problème de l’art est d’arriver à dire l’histoire de votre village, tout en faisant en sorte que votre village devienne le village de chacun, écrivait Christian Boltanski, La perversion tient au fait qu’il s’agit aussi, pour les commanditaires, d’affoler et de provoquer les positions des contestataires dans leur champ, dans leur origine sociale, c’est-à-dire, au fond, dans leur habitus (Pierre Bourdieu). Quelque chose me dit que le « vagin de la Reine » ou ses menstrues géantes sont particulièrement appréciées par les féministes de tout poil. Ou encore que les jardins de Le Nôtre écrasés par ces blocs de pierre enchantent les admirateurs du grand siècle.

C’est qu’ils n’ont pas encore compris que désormais, comme on le dit du côté des bureaux de la foire de Bâle, l’art contemporain est un mode de vie, celui de l’individu post-moderne, social, multiculturel, sans identité, sans famille, sans sexe, vers lequel tendent tous les « progrès ». qui sont sur le marché politique. « A force de tout voir l’on finit par tout supporter…A force de tout supporter l’on finit par tout tolérer… A force de tout tolérer l’on finit par tout accepter… A force de tout accepter l’on finit par tout approuver ! », écrivait Saint Augustin. À force de leur imposer la vision de ces « oeuvres », ils vont peut-être finir par les approuver. Et par la fermer.

2° Une spéculation financière

De l’autre côté, il s’agit d’une pure spéculation financière, faite de manière grossière sur le dos des contribuables, du patrimoine français, de l’histoire du pays et, accessoirement, des pauvres visiteurs (qui payent leur entrée). Je rappelle que les fonds régional d’art, imposent toujours le 1% artistique(toute construction d’un bâtiment par un ministère, telle une école, doit « financer la réalisation d’une œuvre d’art contemporaine intégrée au projet architectural » à hauteur de 1 % du budget). Cette spéculation mi-publique, mi-privée sur art contemporain est devenu le symbole du capitalisme de connivence, qui permet à l’État d’être au service de certains particuliers tout en graissant la patte des intermédiaires bien placés.

Aussi Christian Combaz a-t-il raison d’écrire (dans Le Figaro) que l’art contemporain « est une profanation de la mémoire et une spéculation financière ». De même que la philosophe et artiste Christine Sourgins, dans un entretien publié sur Contrepoints,  qui écrit très justement que

L’art Duchampien, spéculation intellectuelle, a entraîné une spéculation financière : on a donc eu droit à une rhétorique obscure, alambiquée (élitiste pour le coup !) puis à un art financier avec d’un côté les grands collectionneurs qui ont droit de visite privée dans les foires, ont les bonnes infos sur les « coups » montés aux enchères etc., et de l’autre côté, en totale asymétrie, le tout venant des bobos collectionneurs, qui s’imaginent faire moderne et branché et qui, dans ce casino qu’est l’art financier, seront les dindons de la farce.

Puisque l’utopie soixante-huitarde a disparu, il s’agit pour les artistes, les financiers et les idéologues, tous liés au pouvoir d’une certaine manière, de devenir, enfin et réellement, des post-modernes : détruire l’histoire pour en construire une nouvelle, et si possible se remplir les poches au passage.

Vivien Hoch, 4 juin 2015

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#SaveMeriam : la vidéo

09 lundi Juin 2014

Posted by Vivien Hoch in Arts, Politique, Religion

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Le R inversé et la Révolte du Printemps Français

21 mardi Jan 2014

Posted by Vivien Hoch in Arts

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Printemps Français, R inversé, révolution copernicienne, Revolte

Dans l’excellent magazine Reconquête.
N’hésitez pas à vous abonner ici.

La Reconquête, éponymique de notre journal, ne se fera pas sans une longue propédeutique intellectuelle, spirituelle, voir corporelle : une vraie révolte, au fond, ne devra jamais lâcher une once dans ces domaines. C’est à la production symbolique de cette société nihiliste qu’il faut s’attaquer. C’est exactement l’objectif de ce symbole de la Révolte, issue du Printemps français : mobiliser autour de signes forts, et simples. Ce symbole est utilisé aujourd’hui par la résistance, il est imprimé sur les tracts, il est utilisé massivement sur les réseaux sociaux et sur les blogs de la résistance, qui appellent à la défense de la famille, à la révolte fiscale, à l’opposition face à cette dégénérescence complète du monde qu’on aime.

BYpqOmpCYAAOuuwLe R de reconquête, de résistance, de révolte, de rebellion, mais aussi et surtout de révolution. Car il est de ces révolutions qui ne se terminent jamais. Pour qu’il y ait une contre-révolution, dont on sait qu’elle ne sera pas une révolution contraire, mais l’inverse de la révolution, il faut qu’il y ait un processus révolutionnaire. Ce processus, c’est le « progrès » qu’on nous impose ; la Révolution, elle n’est pas terminée, elle continue, elle se fortifie, elle propage toujours plus sa Terreur. Vincent Peillon peut même le revendiquer publiquement sans aucun émoi. Ce symbole, de la révolution inversée, s’adresse à lui en priorité : il signifie que nous serons toujours là, face à lui, face au « nihilisme organisé », à la déconstruction, au sabotage de nos valeurs et de notre Église.

Observez ce symbole : c’est récupération sémantique des symboles de l’adversaire.  En inversant totalement le sens de la lettre R, en la retournant sur son épicentre, Я, et en inversant la courbe descendante, en la prolongeant vers le haut, vers l’avenir, dans une ascendance, une anagogie téléologique, métaphysique, mystique et presque eschatologique, ce symbole produit une révolution copernicienne où le monde ne tournera plus autour de l’homme, mais où l’homme habitera dans le monde, humble, respectueux de la nature, de lui-même et de la vie en général. Ancré dans le passé, tourné vers l’avenir, tournant le dos aux destructeurs contemporains, ce symbole est vecteur d’anti-nihilisme, d’anti-relativisme, de révolte intelligente.

 Il n’y a, au fond, jamais de véritable changement. Non que les choses se répètent en boucle, dans un éternel retour du même. Non que le progressisme révolutionnaire ne détruise pas tout sur son chemin. Mais qu’il n’y a une seule et unique structure intime de la réalité, que nous, chrétiens, appelons ordre naturel, qu’il s’agit d’épouser humblement, et avec cœur, ou qu’il s’agit de falsifier, dans une parodie grotesque et dégénérée. Sachons nous rebeller, non contre l’ordre naturel, mais contre ce pouvoir qui organise méthodiquement le désorde.

Le Hobbit et la désolation mythologique de l’Occident

14 samedi Déc 2013

Posted by Vivien Hoch in Arts

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La désolation de Smaug

Une tribune libre de Vivien Hoch sur Itinerarium 

Je viens de voir le dernier Hobbit, intitulé « La désolation de Smaug » (pas la désolation de la France par l’autre Hobbit, ndlr). Dans ma jeunesse, j’ai été un inconditionnel de l’oeuvre de Tolkien, que j’ai parcouru de long en large plusieurs fois ; ses adaptations successives au cinéma furent vraiment des réussites à mon sens. Celle-là se situe à l’apogée de la technique cinématographique, et du rêve fabriqué. Des immenses espaces, une aventure incroyable, des héros, des rois, des royaumes, des châteaux, des tombeaux enfouis, de l’or, de la démesure, un dragon, mais aussi une transmission filiale, un honneur, des peuples différents, avec leurs spécificités et des blessures communes, celles que seul le courage de chacun permet de surmonter ; de surcroit, et bien évidemment, un mal qui ronge, sombre, invisible, se nourrissant de la lâcheté des bons et de la folie des damnés.

C’est ce genre de production culturelle qui permet une sorte de lien mythologique, véhiculé aujourd’hui par le cinéma, comme flottant par dessus la désolation de notre époque. Ce genre de production symbolique dont notre époque sans repères ni espaces véritablement héroïques a un besoin criant ; ce genre de vécu spectaculaire qui vous remet à votre place, et vous donne le goût des grandes choses.

Préparez-vous, en entrant ou en rentrant à nouveau dans la salle de cinéma, à vivre un très grand moment ; ne ratez pas une miette ; vous en ressortirez, tout simplement… heureux, et comme rassuré, au fond, sur les ressources qui peuvent se cacher dans un coeur d’humain… ou de hobbit.

Contre la crise… Buvez du vin français !

14 vendredi Sep 2012

Posted by Vivien Hoch in Arts

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Sur Nouvelles de France

«Vinum bonum laetificat cor hominis – Le bon vin réjouit le cœur de l’homme », mais les cœurs sont aujourd’hui contrits, et le bon vin se fait rare. Le secteur – d’excellence – du vin français, comme la plupart des autres secteurs agricoles, est aujourd’hui en crise. Une crise tout à fait parallèle à la crise des cœurs, qui est, elle, sans modération. De cette double crise, il y a une issue : boire du vin !

Longtemps, le vin a connu son expansion, son perfectionnement et son implantation dans les mœurs grâce aux ordres monastiques présents en France. Ainsi, la majorité des pieds de Bourgogne ont été mis en place par les cisterciens de l’Abbaye de Citeaux et de ses annexes – qui reçoivent d’ailleurs, par un remerciement et par une sorte de justice céleste, une caisse de vin de chaque producteur de vin de Bourgogne. Sur la même lancée, le Vatican reste le premier consommateur de vin au monde (Wine Institute: consommation de vin par habitant et par pays). Aujourd’hui, le secteur des vins français est en crise. À cause d’une surproduction mondiale, souvent implantée grâce à des plants français – qui ne se gargarise pas d’avoir trouvé un bon vin des États Unis, d’Argentine, d’Afrique du Sud ou du Chili ? Mais aussi d’une très lourde législation qui pèse sur les terroirs (labélisation, rendements, irrigation, technologie…), et de la grande distribution qui a pris depuis 30 ans une place croissante dans la distribution des vins, pour atteindre 75 % des ventes de vins aux particuliers aujourd’hui, avec des produits à faible marge pour les producteurs. Selon l’INSEE, la consommation moyenne des Français serait en baisse, passant de 126,9 litres par personne et par an en 1960 à moins de 54 litres aujourd’hui. Résultat : une diminution de 3,6 % des surfaces plantées en vignes entre 1996 et 2006 ; et le rachat de certains grands domaines français par des Chinois…

Le vin est un secteur en crise, mais pas plus que tout autre secteur, me direz-vous. Mais il touche quelque part au cœur de la « chose française ». C’est qu’il a des vertus proprement patriotiques. Profondément ancré dans la culture française, façonnant des terroirs et un certain art de vivre français, fournissant les « jobs d’été » aux jeunes étudiants pendant les vendanges – moments forts de la vie estudiantine – ou des retraites plus ou moins dorées aux grands cadres parisiens… Et je passe sur les bienfaits du vin sur la santé, lui qui aiderait à limiter les risques d’accident cardio-vasculaire ou préviendrait de la maladie d’Alzeihmer. Remarquons encore que boire du vin – avec toute la modération requise, « Trop ou trop peu de vin interdit la vérité » disait Pascal, permet, outre de relancer une industrie qui tient encore la deuxième place de nos exportations, d’évacuer ce stress et cette médiocrité qui nous environnent et nous tiennent à la gorge en ces temps de « crise » généralisée. Un verre de très bon vin français aide à cela, et rajoute cette pointe de luxe et de sublime qui rend les fardeaux de la vie moins lourds à porter. Car si Balzac a raison, et que « rien ne grise comme le vin du malheur », Goethe n’en a pas pour le moins tort : « le vin de sert au rapprochement des peuples »…

Un dernier mot spirituel, et pas le moindre. Jésus changeait l’eau en vin. À y regarder de près le passage des Noces de Cana, le calcul est simple : Jésus aurait changé, à la demande de sa Mère, plus de 600 litres d’eau en vin (soit « six jarres de pierre » de 100 litres chacune). Exactement de quoi répondre à la crise économique et morale que traverse notre civilisation…

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