Vivien Hoch : Le désastreux bilan du rapport de « l’observatoire de la christianophobie »
18 mercredi Mar 2015
18 mercredi Mar 2015
26 lundi Jan 2015
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De retour de la Marche pour la vie, une belle réussite. Plus de 45 000 personnes présentes ce jour-là pour défendre la vie de sa conception à sa fin (en passant par l’entre-deux !). La manifestation était plus particulèrement axée sur l’euthanasie, dont on parle beaucoup aujourd’hui, dans les couloirs des parlements, mais aussi avec l’affaire Vincent Lambert, que Maitre Triomphe plaide avec talent.
Même si l’on peut regretter deux choses :
– L’ambiance « Manif pour tous » de l’organisation, avec sa musique techno très forte qui laissait un mal de tête après la journée, ce qui a d’ailleurs poussé l’historique « SOS tout-petits » assez loin en fin de cortège, afin de réciter un chapelet mené par le père Argouac’h.
– Les propos ambigus de Julie Graziani, porte-parole de la Marche pour la Vie, débauchée de la Manif Pour tous, dans Présent du 14 janvier : « Il n’est pas question, pour l’instant, de remettre en cause la loi [Veil sur l’avortement] mais d’avoir plus de moyens d’action pour proposer une alternative, pour soutenir les femmes enceintes. ». Ne plus mettre en cause la loi Veil, c’est perdre l’essence même de la Marche pour la Vie !
Je regrette par contre, avec Julie Graziani et l’ensemble des organisateurs, que cette marche n’ai eu aucune répercussion médiatique à la hauteur de la mobilisation. Certains médias ont même adopté un comportement ubuesque ! Le Salon Beige nous rapporte la querelle des chiffres : Itele et Le Point ayant osé affirmer que « quelques centaines » de personnes étaient présentes, alors que même la police en comptait 25 000 !
Je retiens enfin une image marquante, que tenait un manifestant : la photo d’un embryon découpé par un avortement, avec l’inscription :
« JE SUIS CHARPIE ».
Tout est dit…
03 mercredi Déc 2014
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cathos, cathos engagés, Hoch, nouvelle génération, vivien, Vivien Hoch
Vivien Hoch dans « Cathos nouvelle génération », sur LCP
Réalisé par Aleksandar DZERDZ (52’)
Depuis les « Manif pour tous » contre l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, un vent de renouveau militant souffle chez les cathos. La France, pays de la laïcité, les a souvent malmenés. Et voilà qu’avec la loi Taubira sur le mariage pour tous, ils se sont réveillés. Révélés même. Décomplexés, bien loin de la pudeur de leurs parents, ils ont décidé d’affirmer leur foi et de le faire savoir. Dans leur vision de la société, Dieu s’inscrit en lettres capitales. Ce sont des catholiques « nouvelle génération ». Puisque les autres religions n’ont de cesse de s’exhiber… Pourquoi pas eux ? Mais alor s , qui sont-ils ? Quelle est cette nouvelle lignée d’adorateur s de Dieu ? Comment vivent-ils leur confession ? Incarnent-ils le renouveau de l’Eglise française ou au contraire, une radicalisation de la pratique catholique ?
15 samedi Nov 2014
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ecologie, Ecologie des populations, ecologie humaine, Ecopop, philosophie, Vivien Hoch
De Vivien Hoch, sur Les Observateurs
L’initiative suisse baptisée « Ecopop » est extrêmement intéressante pour nous, français. D’une part parce que nous nous considérons comme bien plus affectés par les remous de l’immigration massive qu’en Suisse (à tel point qu’on utilise désormais le concept de « grand remplacement ») ; d’autre part parce que ce concept fait référence à l’expression « écologie humaine » (de S.S Jean-Paul II), qui est devenue un slogan et un mouvement à part entière à la suite des grandes manifestations contre la loi Taubira, qui a institué le Mariage pour tous.
On se retrouve là face aux deux grands défis de nos sociétés Occidentales – et en cela, cette initiative suisse intéresse tout européen : celui du remplacement de population par l’immigration massive, et celui, corrélatif, du remplacement d’une certaine éthique de civilisation qui a pu caractériser l’Occident chrétien. Il s’agit pour nous de déceler en quoi le remplacement de population et le remplacement de civilisation sont corrélatifs, et comment lutter contre ce que d’aucuns ont pu appeler un « génocide » (Bernard Antony) ou encore un « suicide » (Eric Zemmour), pour qualifier ce qui se passe en France.
L’idée d’une « écologie des populations » vise à lutter contre ce double danger. « Eco » vient du grec οἶκος, oîkos (la « maison »). L’éco-logie est donc la science ou la logique de l’habitation. L’éco-population désigne donc la « maison de la population ». De même que l’économie, (οἰκονομία, oikonomía) désigne la « gestion de la maison ». Rien de plus écologique et économique, donc, qu’une « écologie des populations ».
On ne saurait résister au double déracinement de l’immigration massive et du basculement de civilisations sans comprendre et exploiter cette référence à la « maison », à l’habitation et au concept fondamental du « chez-soi ». Le chez-soi, c’est le lieu où l’on vit, où l’on mange, où l’on dort. C’est un lieu que nous connaissons, et, surtout, que nous reconnaissons. La déconstruction des normes morales, dans laquelle l’européen se reconnait, fait qu’il ne peut plus être « chez-soi », chez lui : il ne s’y reconnait plus. De même que l’importation de nouvelles normes, de nouvelles religions et de nouvelles modalités de vivre, à cause de l’immigration, nous fait perdre le sens du « chez-soi ».
Voilà pourquoi il faut entreprendre une grande action sur le ré-enracinement. L’enracinement, écrivait la grande philosophe Simone Weil, est « le besoin le plus important et le plus méconnu de l’âme humaine » (L’enracinement, Gallimard, Paris, 1943). Le philosophe Jan Patockà a définit l’homme Européen comme « celui qui a le souci de son âme » (Platon et l’Europe) : l’âme est effectivement ce qui nous est le plus intime, là où nous sommes le plus enraciné, et là où l’on est le plus « chez-soi ».
L’écopopulation est cette manière intelligente de dire deux choses : nous sommes chez nous, et notre pays a une âme. Donc nous avons le droit de nous soucier de l’âme de notre pays. Un pays qui a une âme, a une conscience et une mémoire : il est une patrie, c’est-à-dire la terre des pères. La grande phénoménologie du XXe siècle a pu ainsi avoir conscience de ce lieu fondamental qu’est la patrie : « Toute chose essentielle et grande a pu seulement naître du fait que l’homme avait une patrie (Heimat), et qu’il était enraciné dans une tradition », écrit le philosophe Martin Heidegger (réponses et questions sur l’histoire et la politique, Paris, Mercure de France, 1977, p.68). Patrie, tradition, enracinement, exactement ce que l’on veut nous enlever, et donc exactement ce sur quoi il faut insister, pour résister…
Vivien Hoch, 12 novembre 2014
28 mardi Oct 2014
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Édito de Vivien Hoch sur Les Observateurs
Il y a 5 ans, en juin 2009, Asia Bibi est sortie de chez elle par 40 degrés à l’ombre pour aller boire un verre d’eau dans un puit réservé aux musulmans ». Depuis, elle est enfermée en prison, battue et condamnée par tous les tribunaux. Au-delà de l’héroïcité de son comportement, et de son caractère de symbole de la violence morale des lois anti-blasphème dans les pays musulmans, Asia Bibi est devenu le symbole d’un « conflit des mobilisations » entre les chrétiens eux-mêmes.
Entre ceux qui considèrent que seule la mobilisation des institutions internationales pourra la sauver, et ceux qui en font un cas exemplaire des horreurs de la Charia, le torchon brûle… Faut-il laisser le dossier à la communauté internationale, sachant que la diplomatie, à ce niveau-là, n’a absolument eu aucune influence ? Faut-il que les chrétiens se mobilisent contre cette loi anti-blasphème au Pakistan, et, plus généralement, contre la Charia qui s’applique de plus en plus sanguinaire ?
La semaine qui a suivi la dernière condamnation d’Asia Bibi, l’association Chrétienté-Solidarité a organisé un rassemblement devant l’ambassade de la République islamique du Pakistan qui a réuni plus de 2 000 personnes, et où se sont exprimés des personnalités diverses engagées pour la liberté religieuse en terre d’islam ou contre la Charia. Ce qui n’a pas été du goût de tout le monde… Ni de l’ambassade du Pakistan, qui avait posté des caméramans dans les appartements attenant à la manifestation, ni de certains journalistes ou hommes d’église…
(Lire la suite : la guerre des mobilisations pour Asia Bibi)
20 lundi Oct 2014
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communisme, libéralisme, mondialisation, socialisme, utopie, vivien, Vivien Hoch
« Avant, les évènements qui se déroulaient dans le monde n’étaient pas liés entre eux. Depuis, ils sont tous dépendants les uns des autres. ».
Polybe, IIe siècle avant J.-C. (!).
C’est l’Internationale communiste, évidemment, qui veut accroître le régime socialiste à l’ensemble du monde. D’autre part, c’est une utopie cosmopolite. L’utopie, c’est, en grec, οὐ-τοπος (ou-topos), à savoir « le sans lieu ». « Sans-lieu », c’est-à-dire sans terre, c’est-à-dire apatride. Àpatride, non pas parce que la vraie patrie est au Ciel, mais parce que la vraie patrie est à venir. Et c’est justement le « mondialisme » qui a pour mission de faire advenir ce grand soir.
L’édito de Guillaume de Thieulloy dans le dernier numéro des 4 Vérités montre à quel point le FMI, souvent taxé de « fer de lance de l’ultra-libéralisme », est en fait une gigantesque structure étatique et socialiste à l’échelle planétaire.
Or rien ne s’oppose plus à un concept de libéralisme bien compris que ce gigantesque état qui règlemente et enserre les populations dans les serres de fonctionnaires apatrides.
Le fonctionnaire appatride, il n’y en a pas qu’au FMI ou dans les grandes banques. Il y en a chez nous, dans l’état socialiste : ces personnes qui accordent des HLM aux immigrés, ces personnes qui pondent des lois antifrançaises, qui augmentent l’AME (Aide Médicale d’État) en réduisant drastiquement le budget de la Défense, entre autres exemples.
Il est appatride, parce qu’au fond, il est profondément socialiste : la société humaine en général prime sur l’individu ; la mondialisation, ainsi entammée, n’est alors pas une libéralisation à outrance, mais bien plutôt l’instauration d’un fonctionnariat mondial, étape finale et eschaton du socialisme.
L’axe Moscou-Pekin développe indéniablement une forme différente de mondialisation que l’axe Washington-Bruxelles.
On réduit bien trop souvent l’ensemble de ces différences à un même principe, décrit comme une « libéralisation de l’économie », co-ajaccente à une « libéralisation des mœurs ».
Le modèle économique russe, par exemple, est original : il est semi ouvert, semi fermé. Il y a une certaine verticalité du pouvoir, et il garde le contrôle sur les secteurs clefs, notamment dans le domaine énergétique.
***
Au fond, la mondialisation prend l’homme en étau dans une double injonction : « sois toi-même ! », c’est-à-dire affirme tes différences, tes désirs, ta singularité, et « sois Homme », c’est-à-dire participe pleinement des valeurs dites universelles de l’ « humanisme ». D’où ce paradoxe proprement gauchiste qui chérie les différences tout en oeuvrant au maximum pour niveler les identités dans un « fourre-tout multiculturel ».
La seule manière de s’en sortir, c’est de remettre l’État à sa place. Si on remet l’État à sa place on frène la grangrenne socialiste. La société en position de servante de la personne plutôt que la personne comme servante de la société.
Repenser l’articulation entre le local (oikos, la maison) et le global (kosmos) constitue désormais une tâche urgente qu’aucun anathème : « libéral-libertaire ! » ne peut plus décrire, et résorber.
20 samedi Sep 2014
Posted Politique
inLe « retour » de Nicolas Sarkozy en réjouit certains (Sarko-mania impressionnante chez les « jeunes pop’ UMP »), en terrifie d’autres (à commencer par Fillon), en agace beaucoup, aussi, notamment parmi les militants de la « Manif pour tous ». Mais il ne s’agit pas de réagir avec ses sentiments : il s’agit de prendre le problème à bras le corps et d’exiger des conditions strictes pour qu’un programme de droite voit le jour…
La question qui entoure le retour de Nicolas Sarkozy n’est pas de savoir pourquoi il revient, mais surtout comment il revient. Et là les choses apparaissent clairement : il revient, ou tente de revenir, comme rassembleur d’un parti divisé, ainsi qu’en témoigne son communiqué de presse sur Facebook (ce qui, en passant, ramène la presse à n’être plus qu’une coquille vide bonne qu’à agréger des subventions)…
(…)
Ce que nous exigeons de Nicolas Sarkozy, par Vivien Hoch, sur les 4 Vérités
06 dimanche Juil 2014
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in« Les dissidents des pays totalitaires l’avaient bien compris : il y avait plus grave, plus barbare que le risque d’être arrêté au petit matin, puis torturé et envoyé au Goulag. C’était de vivre dans un univers de mensonge, où tout était truqué, où l’on n’appelait plus un chat un chat, mais la guerre la paix, le recul économique un « grand bond en avant », etc.
Pire que la condamnation devant un tribunal, il y avait l’obligation d’aveux imaginaires. Pire que l’enfermement dans un camp, une sentence ayant forme légale mais un contenu indéterminé, d’ailleurs infiniment reproductible.
Bref, partout de l’inversion au sein d’une même structure apparemment conservée, mais intrinsèquement niée dans ses principes et ses exigences.»
(Dominique Folscheid, dans Civilisation et barbarie, réflexions sur le terrorisme contemporain, sous la direction de Jean-François Mattéi, Puf, Paris, novembre 2002, p. 158)
28 samedi Juin 2014
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biopolitique, euthanasie, islamisme, Michel Foucault, pouvoir, savoir, socialisme, totalitarisme, Vincent Lambert, Vivien Hoch
Nos sociétés jouent avec ce avec quoi on ne doit pas jouer. Toutes les époques ont leurs horreurs. Depuis l’aube de la civilisation, chaque Européen a vu la fin de la du monde civilisé à sa porte. Mais il n’est pas besoin de dire que c’était mieux avant : c’était surtout différent. Et la principale différence, c’est que le pouvoir (pas seulement politique), n’a jamais eu autant d’emprise sur la vie… et sur la mort.
De fait, il est intéressant de remarquer quelles sont les caractéristiques de notre chute, à nous, aujourd’hui. La soupe du jour a véritablement un goût de mort, avec quelques poils de barbe d’islamiste et de seringue de médecin Français. On assiste à un double nihilisme. Au chevauchement et à l’entre-chevauchement de deux cultures de morts, distinctes, et pourtant si proche :
Entre l’Islam et le socialisme, la Charria et le « progrès », il y a un lien profond : c’est le totalitarisme.
Hannah Arendt disait que le totalitarisme n’est pas tant un « régime » politique qu’une « dynamique autodestructive», qui cherche à détruire tout ce qui lui résiste : la famille, les libertés individuelles, la liberté d’éduquer ses enfants, la liberté de disposer des fruits de son travail, jusqu’au droit même, pour l’embryon, de naître, pour le chrétien, de se marier, et pour le faible, de vivre. Dans ce monde, tout est instrumental, tout sert au pouvoir ; le langage, le média, le fonctionnaire, l’instituteur, et l’imam, tous sont autant d’instruments pour asseoir le règne de l’état sur la vie humaine.
Cette emprise totale de l’État sur la vie humaine, qu’il soit islamique ou socialiste, relève de ce que Michel Foucault appelait la « biopolitique », cette immission du pouvoir dans la vie des gens qui repose, au fond, sur un savoir. « Savoir, c’est pouvoir. »
« Le pouvoir, au fond, produit du savoir »
Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux, tout le monde sait, ou pense savoir. Mais seul le savoir dominant tranche. Le médecin sait, l’instituteur sait, le haut-fonctionnaire sait, le journaliste sait, l’expert sait. Dans un monde islamiste ou socialiste, seule la procédure demeure : seul l’interprète autorisé des Hadiths, du Coran ou de la Charria sait ; seul l’interprète des Droits de l’homme, du code pénal ou de l’ « opinion publique » sait. Le pouvoir, au fond, produit du savoir.
La grande leçon de Michel Foucault, quoiqu’on pense de lui, c’est que le pouvoir n’est pas seulement oppressif ouviolent ; à proprement parler, il ne s’exerce pas sur les personnes : il fait les personnes.
Et si le pouvoir fait les personnes, il peut les défaire, quand bon lui semble. La logique est imparable. Vous voulez dissiper l’obscurité de l’homme ? « Découpez un cadavre », disait Bichat, cet immense médecin qui a fait de la mort, non plus un mystère, mais un savoir…
09 lundi Juin 2014
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