Mes questions à Bernard Antony, président de l’AGRIF, du centre Charlier et de Chrétienté solidarité, pour le décès de Jean Madiran.

 

– Que représentait Jean Madiran pour vous ?

 

D’abord près d’un demi-siècle de combats communs et de complicité, car il aimait beaucoup employer ce mot. Il fut mon maître dans l’expression et la défense de l’intelligence catholique française au XXème siècle. Car avant, la belle aventure du quotidien Présent, qui continue aujourd’hui avec Jeanne Smits et les autres, il y eu l’œuvre immense de la revue Itineraires, qui constitue toujours un fond irremplacable de culture et de réplique à la désinformationsur l’histoire de l’Église et de la France.

 

– Dans quelles circonstances l’avez-vous rencontré ?

 

C’était en 1966, à Toulouse, à l’hôtel du Clocher de Rhodez. J’ai évoqué cela dans notre causerie d’hommage ce matin 1er août à Lourdes, au cours de l’Université d’été du Centre Charlier. Je ne puis ici, dans ce cadre, raconter cette anectode. Simplement dire que ce fut le début d’une grande aventure.

 

– Quel héritage laisse-t-il dans le monde de l’Amitié française ?

 

L’ « Amitié française » était sans doute un des concepts qui lui était le plus cher, et il fut systématiquement dans toutes les journées d’Amitié française que j’organisais dans les années 80-90. Notre propos était de réunir, par-delà les différences, voir les divergences, tous ceux qui ont à cœur de défendre l’âme chrétienne de la France, sa réalité charnelle, un peuple qui ne doit pas périr.

 

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