Chronique du 6 mars 2014, sur radio courtoisie 

 

Je vais vous entretenir de l’Inquisition médiatique de l’état PS et de ce cette République organisant l’enracinement populaire, pas dans ses traditions, mais devant sa télévision dans le canapé du salon. Et pas du Salon Beige !

 

Je pars, pour cela, de l’allocution solennelle de Jean-François Copé, que j’ai trouvé très instructive sur plusieurs points. Et notamment dans la première partie, où il a fustigé ce qu’il appelle « l’Inquisition médiatique d’aujourd’hui ». Évidemment, c’est un peu méchant pour notre sainte Inquisition, qui au moins avait des méthodes plus claires…

Évidemment, prosélytisme, lutte contre les hérésies, contrôle étroit des mœurs…

Mais quand saint Thomas d’Aquin pourfendait l’hérésie cathare, ça avait quand même une autre prestance que BHL pourfandant Dieudonné, et on ne compare pas la Somme contre les Gentils avec les clips de Yannick Noah. Il y a une rupture dans la chaine de l’analogie.

Bref, Copé pourfandant les médias avec ses grandes phrases cyniques, j’ai trouvé ça formidable. Vous connaissez mes affinités nauséabondes avec l’UMP, évidemment, c’est mon petit côté ultra – ultra-centriste – que vous connaissez.

Mais quand même ! Ces deux affaires qui tombent sur la figure de l’UMP à trois semaines des elections, c’est un peu fort.

Je vous fait un petit tour des couloirs de l’Inquisition médiatique, qui va parfaitement introduire à nos débats de tout à l’heure.

 

Le ministre de l’information de De Gaulle, Alain Peyrefitte, a eut cette phrase stupéfiante :

« le journal télévisé doit être le journal de tous les français. Il doit être dépolitisé en ne donnant que les faits, les images, les dialogues, sans commentaires… »

Du gaullisme à l’état pur, et faussement pur, bien sûr, puisque ce bon ministre ommettait de préciser que le menu du journal télévisé était servi par un service des liaisons interministérielles… Bref, aucune des grandes crises de la République n’a été couverte par la télévision…

On a du attendre 1982 (loi du 19 juillet) pour avoir le droit à des radios privées ! – et pouvoir avoir le droit d’écouter ma douce voix sur Radio courtoisie, ce qui n’a pas de prix.

Derrière tout ça, la tour de contrôle, la congrégation pour la circulation des dogmes,  le nerf vital et la corne d’abondance :

L’AFP – sachant que les journalistes ne deviennent pour la plupart que des pisses-copies des dépêches de cet OVNI – Objet Voleur Non Intelligent. Une oiriginalité juridique, ni privée, ni publique, où siège les grands clients.

Un comité de surveillance est toutefois présidée par un membre du conseil d’état. Connivence ?

 

Alors, on nous parle de « presse libre » en France : « heureusement que la presse est libre en France », etc. etc. Hollande, qui n’est pas de Gaulle, qui nous disait : « Moi président, je ne ferai pas de procès à la presse »

Retse que sa Gayet et sa Trierweiler, deux personnes pour qui j’ai une envie vomitive intense, les font à sa place. Ou ses sbires, comme Valls – je me suis toujours demandé qui était le sbire de l’autre – entaulent des journalistes accrédités sans sourcillement, donc là-dessus on est bien…

Ou encore, les différentes lois conditionnant la liberté de s’exprimer : 

Loi Pleven (1972) – « ceux qui provoquent par des moyens de communication à la haine, à la discrimination, etc. »

Loi Gayssot (1990), qui est une épistémologie inquisitoriale de l’histoire

Article 625-7 du Code pénal

Loi Taubira (2001)

Loi sur la HALDE

 

Alors, que font-ils de ces instruments ?

Si je regarde le viol des foules par la propagande politique, de Tchakhotine, la propagande passe principalement par l’appel au instincts les plus élémentaires, l’instinct de conservation, qui donne, en 2014 :

« la République est attaquée, le vivre-ensemble est menacé, notre modèle social est à sauver»,

et toute une dialectique binaire de bons/méchants dans laquelle on vous enferme : vous n’êtes pas pro-juif, vous êtes antisémite, pas pro-immigration donc fasciste, pas pro-Russe donc pro-atlantiste, etc., etc.

 

Poru cela, il faut des victimes et entretenir la terreur. Ce sont les pyramides de têtes entassées devant Khârezm par Gengis Khan, ou les décapitations industrielles de la révolution française, qui se poursuivent aujourd’hui sous d’autres formes. Ce terrorisme d’état est devenu selectif et s’est perfectionné à mesure qu’il n’est plus nécessaire de tuer pour neutraliser ses opposants. Méfiez-vous de ceux qui peuvent tuer l’âme, etc. vous connaissez la parole de Notre-Seigneur.

Ainsi, tous les soirs, aux pieds du présentateur du 20h, et c’est presque visible, palpable, vous avez donc les vieilles carcasses du Maréchal Pétain, de Charles Maurras, et, un peu plus fraiches, celle Dieudonné, à laquelle s’adjoint ou s’adjoindra celle de Patrick Buisson.

 

C’est Gérard Chaliant, dans son enquête sur la persuasion de masse, qui note que dans les démocraties occidentales,

« dégradée en information-propagande, l’information joue, en mineur, le rôle joué en majeur par la propagande dans les pays totalitaires ».

 

>> Le système s’auto-entretien et se nourrit des opposants qu’il écrase.

Il met en place la dialectique : on se soumet ou on meurt. Et ce que je veux dire, c’est sérieux, c’est qu’on ne doit pas se faire prendre à nouveau dans la dialectique.

La plupart des comités de la grande-presse sont des salauds, évidemment, mais attention : On peut coopérer avec leurs journalistes, sans être un soumi décrié par les amis. On peut créer des médias parallèles, mais sans être grossièrement affiché « contre la grande-presse », décriant une « hollandie marxiste, sodomite et athée », comme le font certains. 

De la mesure ! 

 

 

 

 

 

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