Sur Itinerarium.fr 

Après que Christiane Taubira, ministre de la justice, ai avancé les premiers pions médiatiques du “mariage” gay, dans un cafouillage avec la ministre de la famille, on attendait la réaction de l’Eglise, seule à défendre, pour le moment, le vrai mariage et la famille naturelle. Le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France (CEF), a affirmé ce matin lors d’une conférence de presse qu’il espérait pouvoir infléchir le contenu du projet de loi dénaturant le mariage et privant des enfants du droit d’avoir un papa et une maman. Mais affirme se plier à la loi si elle passe :

« Nous avons une contrainte légale de vérifier que les candidats au mariage sacramentel ont été mariés civilement, nous l’observons. Si la République change la loi, nous observerons la loi ».

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Il faut éviter toute illégalité, et éviter ce que certains ecclesiastiques, en off, annonçaient la possibilité de célébrer des mariages religieux en dehors du mariage civil.

Et pourtant, il est obligatoire de s’opposer à de telles lois, bien que je sais que beaucoup de nos confrères exc. Mon collègue Maxilimien Bernard de Perepiscopus a rappelé les propos de Jean-Paul II dans Evangelium Vitae :

Des lois de cette nature, non seulement ne créent aucune obligation pour la conscience, mais elles entraînent une obligation grave et précise de s’y opposer par l’objection de conscience. Dès les origines de l’Eglise, la prédication apostolique a enseigné aux chrétiens le devoir d’obéir aux pouvoirs publics légitimement constitués (cf. Rm 13, 1-7; 1 P 2, 13-14), mais elle a donné en même temps le ferme avertissement qu’« il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Ac 5, 29).

et, suite à la polémique lancée à propos du fait que c’est le journal catholique La Croixqui ai publié ce “lancement officiel” de campagne legislative pour le Mariage Gay par Taubira, rappeler la suite de l’Encyclique qui est très claire :

Dans le cas d’une loi intrinsèquement injuste, comme celle qui admet l’avortement ou l’euthanasie, il n’est donc jamais licite de s’y conformer, « ni … participer à une campagne d’opinion en faveur d’une telle loi, ni … donner à celle-ci son suffrage ».

De plus, ce qui se profile n’est pas une loi injuste, mais bien une “fiction juridique“, comme le montre très bien Natalia Troullier sur son blog, dans un billet à la pointe du débat sur la législation autour du “mariage” gay.
Incarnare ne peut plus espérer, sur son blog “la théologie du corps”, que le débat soit :

  • le plus large possible : Mme Boutin a déjà manifesté son souhait de voir les citoyens consultés par référendum1,
  • le plus libre possible : les partis politiques seraient bien inspirés d’accorder à leurs élus une totale liberté de vote à l’assemblée,
  • le plus ouvert possible, c’est-à-dire qu’il ne sera pas confisqué par certains groupes idéologiques à coup d’accusations d’homophobie envers quiconque manifestera une opinion contraire.

Nous le souhaitons avec elle…

À signaler : un argumentaire en dix points contre le mariage gay, par le Diocèse de Paris.

Et la campagne de Civitas.

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