Sur mediavox

On entend beaucoup parlé du « Printemps Français », un collectif très critiqué depuis sa création, mais auquel aucun média n’a laissé librement la parole. Nous avons de mandé à Viven Hoch, membre de ce mouvement de nous expliquer quels étaient leur démarche et leur but.

Après avoir manifesté pacifiquement et en nombre considérable contre ce projet de loi, après avoir déposé un recours historique au CESE et demandé un réferendum sur la question, nous sommes en face d’un mur anti-démocratique de démagogie, manipulation médiatique et sémantique. Le grand mouvement de la « manif pour tous » fut salvifique pour faire entendre notre voix. Mais nous n’avons eu que du mépris, des insultes et des gaz lacrymogènes. La colère monte inexorablement. Le non-monde qui s’annonce appelle les français de bon sens et conscients de leurs devoir à une insurection pacifique mutliforme.

Le Printemps Français est une excroissance positive, pacifique, engagée et complémentaire de la « Manif pour tous ». Un mouvement jeune, qui reprend le nom de l’insurection populaire des Printemps arabes, il se veut comme une entreprise visant à rendre visible à tous les français le projet global de société que le gouvernement veut nous imposer, du dit « mariage pour tous » à la théorie du genre qui est dans le projet de refondation de l’école, en passant par l’adoption homosexuelle, la procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui, sans oublier les diverses manipulations médiatiques et politiques douteuses, anti-démocratiques et méprisante pour une grande partie de la société attachée à des valeurs fondamentales. Comme un dernier rempart, il réagit à ce projet de refonte totale de la civilisation sur des règles douteuses et clientélistes.

Alors que nous sommes en contexte de désastre économique et qu’il devient de plus en plus difficile de fonder une famille et de l’assurer par une vie honnête et « normale », le gouvernement veut démolir les derniers repères de notre société. Le Printemps français se veut vecteur des craintes d’une majorité de citoyens qui ne trouvent plus dans cette société des repères indispensables à une vie normale et sereine.

Sur le plan de l’action, il est marqué par la spontanéité, la clairvoyance et le pacifisme.

Spontanéité, parce qu’il s’agit de citoyens français excédés par le mépris dont ils font l’objet. Ils voulaient un débat national, un référendum, une écoute attentive, ils ont le droit à des invectives : « homophobes », « réactionnaires », « Moyenâgeux », etc. Face à ce mépris, un mouvement de fond multiforme s’est levé de lui-même pour agir pacifiquement mais de manière plus concrète pour faire comprendre aux élus et à l’opinion publique à quel point ce basculement civilisationnel est important.

Clairvoyance, parce que le Printemps Français enfin prendre en compte la réalité du jeu politique actuel. Nous sommes dans un rapport de force politique. Lorsque Jean-Pierre Michel, le rapporteur du projet de loi Taubira, écarte d’une main dédaigneuse nos revendications –  « le fondement du juste est le rapport de forces » – il fait jouer cette vieille dialectique marxiste de lutte des classes, dont on sait l’aboutissement parfaitement anti-démocratique qu’elle a pu donner au cours de l’histoire. Le gouvernement n’a pas à se cacher derrière des revendications minoritaires ou des manipulations sémantiques pour ignorer la majorité des citoyens qui se sentent troublés et inquiétés par ce genre de projet de loi qui fragilise une société « par le bas ».

Depuis plus de dix ans, les associations dites LGBT, comme Act’up et autres, surfinancées avec l’argent des contribuables grâce à leurs affinités avec certains partis politiques et certains milliardaires engagés dans la cause, entreprennent des actions violentes et revendiquées contre les institutions dont ils estiment qu’elles sont leurs ennemis, comme l’Eglise catholique. Ceci en concomittance parfaite avec une propagande médiatique plutôt complaisante. En dix ans, et malgré ces  différentes actions violentes, ils accèdent peu à peu à toutes leurs revendications.

Pacifisme, enfin, parce que le Printemps français ne compte aucunement reprendre à son compte ce genre d’actions violentes, mais dénonce la manipulation et le mode d’action de certains lobby. Il s’agt de reprendre le principe des « Zap » des gay-friendly, afin de combler le déficit d’image qui entoure notre mouvement, et faire comprendre l’importance capitale de ce combat. Un pacifisme qui sait s’exprimer  sous diverses modalités.

Nous voulions une société apaisée, une famille protégée, une France solide et heureuse ! Ce n’est pas le vote ou le non-vote d’une énième et inepte loi sur la famille légale qui fera que la famille réelle sera plus solide qu’elle ne l’est actuellement. Ni la France plus heureuse et les citoyens plus libres. La colère est salvifique, mais elle doit être jugulée. Le Printemps Français est là pour cela.

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