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Archives de Tag: Peillon

Quand l’intolérant catéchisme républicain s’abat sur l’enseignement catholique

28 lundi Avr 2014

Posted by Vivien Hoch in Philosophie, Politique, Religion

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catéchisme, Gerson, Peillon, république, Vivien Hoch

Publication de Vivien Hoch sur les 4 Vérités

La dernière polémique autour de l’enseignement de la morale catholique dans un lycée privé…catholique (sic), fournit une occasion de plus de démontrer que l’idée de République à la française est profondément intolérante et, en son fonctionnement, religieuse. Pour imposer ses dogmes, elle doit faire avaler son propre catéchisme, de gré ou de force. Enfin, si « la République se construit dans la mort de Dieu » (dixit Peillon), c’est qu’il ne faut jamais relâcher l’effort lorsqu’on voit son cadavre bouger. 

983644_10152182224499934_6133829814391294638_nLa Révolution Française, Robespierre, Ferdinand Buisson, et, plus récemment, le triste Vincent Peillon, ne sont que des épiphénomènes d’une idée – la République – et d’une histoire – celle de la France depuis 1789 –  qui les dépassent largement. Évidemment, lorsque le gouvernement au pouvoir place des personnes, comme Vincent Peillon, pour qui « la révolution française n’est pas terminée », parce que cette Révolution est « un événement religieux », une « nouvelle genèse »  un « nouveau commencement du monde » et une « nouvelle espérance » qu’il faut porter à son terme, à savoir : « la transformation socialiste et progressiste de la société toute entière », nous sommes heureux

En fait, les socialistes ultra-républicains (c’est-à-dire l’ensemble de la gauche française) ne sont ni des hommes politique, ni des promoteurs d’une visionmutlicutlurelle de la société. Ce sont des prophètes, des grands-prêtres laïcards, des moines-soldats de leur dogme qui sont là pour imposer leur vision du monde au détriment des autres. Ainsi légifèrent-ils sur l’existence humaine dans sa globalité, touchant les axes symboliques fondamentaux d’une civilisation que sontEros et Thanatos. 

Cette « affaire de l’école catholique privée Jean Gerson », accusée de « dérives intégristes » parce qu’elle enseigne les grandes lignes du catéchisme de l’Église catholique sur le sacro-saint « droit » à l’avortement (je ne m’appesantirai pas sur le ridicule de la polémique, bien démontrée par Michel Garroté) prouve l’intolérance fondamentale de la République en régime socialiste. Ce que j’avais appelé « la ligne Buisson de la laïcité », à propos de Vincent Peillon – en référence à Ferdinand Buisson, l’acteur de premier plan de l’expulsion des congrégations religieuses – marche aujourd’hui à plein, et cet épisode n’en est qu’un épiphénomène, car le but de la République socialiste, c’est de s’imposer comme la grande religion nationale, comme le fut, en son temps, le catholicisme :

« [Le but de la morale laïque] est de forger une religion qui soit non seulement, plus religieuse que le catholicisme dominant, mais qui ait davantage de force, de séduction, de persuasion et d’adhésion, que lui. ».

L’éducation a un rôle capital dans le système idéologique socialiste, car l’école est «  un instrument de l’action politique, républicaine et socialiste. ».  Plus encore, l’école est un instrument de la religion laïque dont il se fait le prophète : « c’est au socialisme qu’il va revenir d’incarner la révolution religieuse dont l’humanité a besoin » (citations de Vincent Peillon, La révolution française n’est pas terminée, op. cit., p. 195). Et évidemment, l’école sera le temple de cette nouvelle religion :

« c’est bien une nouvelle naissance, une transusbtantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi »
(Vincent Peillon, La révolution française n’est pas terminée, op. cit., p. 18).

Quel est le but de l’éducation nationale, dans un gouvernement socialiste, sinon de former des futurs électeurs socialistes ? Avec les efforts qui sont fait pour imposer la théorie du Genre, l’égalitarisme, le multiculturalisme destructeur d’identité, l’enseignement des « grands homosexuels de l’histoire », la lutte contre les discriminations et autres stéréotypes de genre, et l’imposition d’une « morale » qui n’est pas seulement laïque, a-religieuse, mais aussi anti-religieuse, on se dit que nos enfants en sauront bientôt davantage sur la contraception, le mariage homosexuel, l’homophobie, le trans-genre et le cannabis, que sur l’histoire de France ou les règles de conjugaison.

En janvier 2013, Vincent Peillon avait produit une circulaire visant « à rester vigilant envers l’enseignement catholique »

La fronde contre l’enseignement catholique est un vieux projet socialiste. 1905, 1984, et, récemment, Vincent Peillon, qui a commencé à s’attaquer aux retraites des enseignants du privé (déjà dévalorisée de quasiment 30% par rapport à celles du public), puis à produire une circulaire qui enjoint les recteurs « à rester vigilant envers l’enseignement catholique » parce que ce dernier s’était prononcé contre le mariage homosexuel. « Rester vigilant envers l’enseignement catholique » veut dire, dans son système, qu’aucune idée ne peut se transmettre en dehors des cadres dogmatiques de la République socialiste.

Vous comprenez pourquoi il n’y a aucune contradiction dans leur esprit de socialiste républicain lorsque Vincent Peillon interdisait à l’école privée de parler du mariage gay alors que Najat Belkacem en faisait l’apologie au collège. Aucune contradiction lorsque la mairie de Paris demande au Rectorat de diligenter une enquête administrative au sein du Lycée catholique Jean Gerson « soumis au respect des devoirs et règles républicains,et faire toute la lumière sur les évènements du lundi 14 avril.» Aucune contradiction, quand cette même mairie socialiste

«  dénonce fermement ces propos qui soumettent les élèves parisiens à une guerre idéologique d’un autre temps.  […] et demeure vigilante quant au respect du droit de chaque adolescente et adolescent d’être informé sur sa sexualité et les moyens de contraception existants, au moyen d’informations validées par les professionnels. ».

Puisque l’enseignement de l’avortement et de la contraception, gratuits et obligatoires, est un devoir républicain, comme le note Michel Janva sur le Salon Beige, il faut traquer ceux qui n’accomplissent pas ce devoir. En d’autres temps, si peu éloignés – et si prochains, on traquait celui qui ne prenait pas sa carte au Parti, ou qui tenait un propos désobligeant envers le gouvernement.

Avec cette conception de la République, nous sommes clairement dans une dialectique néo-marxiste et entièrement religieuse, que la contradiction n’effraie aucunement. Le moment passé (à savoir les traditions, l’histoire de France, les valeurs chrétiennes) doit être annulé par le moment à venir : le monde poli, égalitaire, gay, bi, neutre, avorteur et joyeusement socialiste, délivré enfin du joug de la méchante Eglise catholique et de ses principes désuets. Le bonheur  à portée de bulletin de vote.

 

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Entretien de Vivien Hoch avec Nouvel Arbitre, sur la religion de Vincent Peillon

16 mercredi Oct 2013

Posted by Vivien Hoch in Politique

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L’article sur Nouvel Arbitre

Vivien Hoch : entretien avec Nouvel Arbitre

14 lundi Oct 2013

Posted by Vivien Hoch in Politique

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Vivien Hoch

Entretien avec Nouvel Arbitre

 

Remplacer les fêtes chrétiennes par Yom Kippour et l’Aïd : et on va dire amen ?

24 mardi Sep 2013

Posted by Vivien Hoch in Politique, Religion

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Aïd, chrétienté, déchristianisation, fêtes chrétiennes, nouvelles de france, Peillon, Robespierre, Vivien Hoch, Yom Kippour

Un article de Vivien Hoch publié sur Nouvelles de France

 

La France est un pays de culture et de tradition catholique, sous un régime républicain et démocratique. Je mérite sûrement la guillotine, bien affûtée, de la libre parole républicaine pour ces propos nauséabonds. Plus besoin de guillotine, elle est désormais implantée directement dans les âmes et consciences, et ce, dès l’enfance, grâce à la « ligne Buisson » de la laïcité de Vincent Peillon, et la pastorale républicaine qu’il met en place à l’école. Prochaine étape : la suppression des fêtes chrétiennes. On y vient très vite, on y est : une «sociologue» convertie à l’islam, membre de l’Observatoire de la laïcité, vient de proposer de remplacer deux fêtes chrétiennes par une fête juive et une fête musulmane…

L’Observatoire de la laïcité, organisme étatique dépendant directement du Premier Ministre de la République, a été créé en 2007, sûrement pour contrer, au moins en tant que « poudre aux yeux », la problématique du culte musulman au cœur du quotidien des citoyens. Aujourd’hui, au main des socialistes, cet observatoire devient très dangereux – comme pour nombre de lois prises sous la droite, que la droite applaudissait, et qu’elle se prend aujourd’hui en pleine poire.Dounia Bouzar, qui a été nommée dimanche à l’observatoire de la laïcité par le Premier ministre, qui est une anthropologue spécialiste du fait religieux, propose, dans un entretien à Challenges,de remplacer deux fêtes chrétiennes (au choix) par Yom Kippour et l’Aïd…

Cette experte, donc, nous informe que « la France a montré l’exemple de la laïcité au monde en instaurant la première la liberté de conscience » [sauf pour les pharmaciens ou les maires – ajout de l’ami Michel Janva]. Liberté de conscience, soit dit en passant, qui existait dès la grèce antique, sinon avant, et qui trouve d’ailleurs dans la théologie médiévale des arguments étayés. Il suffit d’ouvrir saint Thomas d’Aquin pour comprendre que l’homme créé à l’image de Dieu veut dire qu’il en est l’image en tant qu’il est libre, comme Lui, de ses actes et de ses pensées.

À la fin de cet entretien sur les cas posés par la problématique musulmane au travail et dans les cantines, le journaliste lui demande quand même s’il faut ajouter deux fêtes en plus ; et notre experte en laïcité de répondre : « le clergé y a longtemps été opposé mais il a évolué et n’y est plus hostile car il y a beaucoup de fêtes chrétiennes ». Il a « évolué ». Comprenez : le clergé sort enfin des siècles sombres, moyenâgeux et lugubres dans lesquels il était enfermé, et il en sort sous l’impulsion du « sens de l’histoire », qui file en droite ligne vers le Grand Soir socialiste, le paradis terrestre, enfin délivré de toute croyance et de toute vérité des cieux.

Et, comme toute histoire a ses prophètes, je vous en offre deux qui avait tout prévu : le prophèteJacques Attali disait déjà, en février 2003, qu’« il convient (…) d’enlever de notre société laïque les derniers restes de ses désignations d’origine religieuse. »… Pas mieux que l’autre prophète,Vincent Peillon, qui affirmait dans une vidéo de 2005 qu’il fallait détruire la religion catholique, pour imposer sa « religion laïque et républicaine » (l’équivalent, chez lui, de « socialiste »). L’enjeu, dit Peillon, est « de forger une religion qui soit non seulement, plus religieuse que le catholicisme dominant, mais qui ait davantage de force, de séduction, de persuasion et d’adhésion, que lui. ». La chose est claire ? Il parle exclusivement du catholicisme, et non des autres religions : la rivalité mimétique de la République et de l’Église, dès la Révolution française – qui n’est pas terminée, rappelons-le, est un combat, une guerre des religions qui est strictement polarisée par ces deux-là. L’islam est là de surcroit, comme un allié objectif de la République dans ce combat, quoi qu’on puisse en penser.

L’objectif est donc clairement de bâtir une société anti-chrétienne. Pourquoi autant de pessimisme et de fermeture, me direz-vous : l’espace social n’est-il pas le lieu de la « cohabitation des différences » et du « multiculturalisme » ? Oui, très bien, et alors il ne resterait qu’à nous, chrétiens, de convaincre les autres – sans pouvoir trop en parler publiquement, en se cachant dans les caves, en évitant d’être trop « visible », se faisant tout petit, et en n’intervenant surout pas dans les débats publics.  Comment voulez qu’une lampe éclaire le monde si elle est placée sous la table ? Comment voulez-vous que l’avenir de la France se batisse sans son passé ? Comment voulez-vous construire une maison sans ses fondations ? Point n’est besoin de fondation, d’historicité et de continuité, puisque, dans leurs esprit peilloniens, tout commence par la Révolution, et tout finira avec la Révolution achevée : une Révolution, selon le grand-maître Peillon, qui est « un événement religieux », une « nouvelle genèse »  un « nouveau commencement du monde », une « nouvelle espérance », une « incarnation théologico-politique », qu’il faut porter à son terme, à savoir : « la transformation socialiste et progressiste de la société toute entière » (La révolution française n’est pas terminée, p. 195).

Que les musulmans (et les juifs) ne se réjouissent donc pas trop vite : ils sont aujourd’hui les idiots utiles de la République, plus que les alliés objectifs. Une République qui se sert de l’islamisation, à sa droite, et du « multiculturalisme », à sa gauche, pour imposer sa propre religion, mais qui veut les fendre toutes, et, au premier chef, l’Église, dont elle est depuis le début la copie mondaine et le décalque horizontal.  Elle veut et n’existe que pour s’imposer elle-même comme religiosité, et, grâce à Vincent Peillon, dont on peut reconnaître, au moins, la franchise, cela est rendu public. Oui il faudra répandre la bonne parole, selon le rapport de l’Observatoire de la laïcité remis le 25 juin au Premier ministre : « favoriser la diffusion de guides de la laïcité dans les municipaleité, hopitaux, maternité, entreprises privées », « inventer une charte laïque » ou encore « enseigner la morale laïque à l’école » (p. 4), tout cela en s’appuyant « sur la lutte contre toutes les discriminations économiques, sociales, urbaines ». L’homme nouveau, républicain et socialiste, ouvert à tout sans n’être à rien, subissant toutes les cultures du monde sans avoir le droit à la sienne, étant partout « chez autrui » plutôt que « chez lui », sera lisse et livide, sans visage et sans porosité, homme relatif et relativiste, où tout se vaut, dans une angoisse permanente et suffoquante. Rien à quoi se rattacher. Sinon à la République laïque et socialiste qui est là, et qui tend les bras.

Oui, c’est encore une religion, sinon une certaine forme de religiosité, qui est encore à l’œuvre dans ce médiocre spectacle dit « laïque ». Les petits rituels narcissiques, ludiques ou névrotiques de l’homo festivus sont désormais les grandes-messes du monde post-moderne, avec leurs prêtres, leurs thuriféraires, leurs porte-croix, leurs fêtes de Bacchus, leurs processions infâmes et leurs vêpres télévisuelles débilisantes. Et les sermons servis au cours de ces messes profanes sont d’une violence inouïe pour toute personne attachée à la continuité, la verticalité, la transcendance et le sérieux de la vie en société. Chrétiens, vous n’êtes pas les bienvenues : vous représentez le passé, le mur, l’échaffaud sur lequel, certes – et encore ! – on a bâti la civilisation, mais qu’il faut désormais rejeter. Place aux autres, à tout le monde, sauf à vous, déchets moyenâgeux.

– Faites donc une « croix » sur deux fêtes (au choix, mais ne rêvez pas trop pour un réferundum) :

Lundi de Pâques (21 avril pour 2014)

Jeudi de l’Ascension (29 mai pour 2014)

Lundi de Pentecôte (9 juin pour 2014)

Assomption (15 août)

Toussaint (1er novembre)

Noël (25 décembre)

Puis tournez-vous vers le dieu républicain, ses valeurs « humanistes » et immanentes, cette « transcendance flottante », cette réduction anthropologique, gage de paix, de sérénité, et surtout, comme nous le voyons tous les jours dans notre société, de beau, de vrai et de bien. Amen.

Un article de Vivien Hoch publié sur Nouvelles de France

Vincent Peillon : l’école contre la famille et les traditions

27 mardi Août 2013

Posted by Vivien Hoch in Religion

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Education, Hoch, Peillon, vivien, Vivien Hoch

Ne comprenez-vous pas pourquoi Vincent Peillon dit que les « devoirs, c’est à l’école » ?  Il s’agit de couper tous les ponts qui relient encore l’école républicaine aux parents, dont les devoirs à la maison, qui permettaient aux parents de suivre et de contrôler l’enseignement que la République fournit à leurs enfants. Ces derniers doivent être scolarisés au plus tôt, pour qu’ils offrent moins de résistance au contenu idéologique de l’éducation républicaine. Conformément au vieux rêve socialiste, qui remonte au moins à Platon, les enfants appartiennent à l’État plutôt qu’à leurs parents, leurs familles ou leurs traditions. C’est à la collectivité d’assurer une éducation unifiée, univoque et générale ; une idée qui est à la base de tous les totalitarismes et qui tend à faire de la République une nouvelle religion, qui entre en concurence dialectique avec les familles, les traditions et l’Église. D’où le bouclage du circuit idéologique peillonien avec la « charte laïque » et la « morale laïque », qui se sert de l’islamisation pour s’attaquer surtout aux catholiques : l’enfant, dit Vincent Peillon, ne pourra pas contester ou manquer de cours pour des opinions religieuses ; c’est dire la jouissance avec laquelle il obligera les bons enfants catholiques à participer à ses cours de slam, de « diversitude », d’éducation sexuelle, d’égalitarisme homme/femme et de théorie du genre, qui remplacent, peu à peu et avec entrain, l’enseignement classique de l’histoire, de la grammaire et des mathématiques.

 Ce dispositif bien pensé permettra de faire de l’enfant une tabula rasa, une masse informe et vide, déliée de toute identité, familliale, religieuse, sexuelle, afin de créer les bases idéologiques pour que l’école républicaine puisse enfin produire le nouvel homme socialiste, à l’aube du grand soir de la société véritablement communiste.

 Vivien Hoch

Français, ne vous laissez pas manipuler par la “morale laïque” !

10 lundi Sep 2012

Posted by Vivien Hoch in Politique

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Education, Morale Laïque, Peillon

Sur Itinerarium.fr 

Mon droit de réponse à Jérôme Leroy qui avait répondu sur Causeur à mon article sur la Morale Laïque de Vincent Peillon. 

Évidemment qu’il nous faut de la morale. C’est même le psychodrame occidental que de se laisser aller à un « vivre-les-uns-à-côté-des-autres » dans l’oubli total des principes élémentaires qui font une société – respect, révérence des anciens, solidarité. 91% des français l’ont lucidement compris. Mais qui, dans ces 91%, éduquent leurs enfants dans le respect des professeurs, des policiers, des adultes en général, de la société, des institutions, de l’histoire du pays ? Comme si les familles se reportaient sur l’État pour pallier à leurs insuffisances… Que l’État, il faut le souligner, n’aide pas non plus comme il faudrait : on cherche toujours une politique familliale forte, et un respect des grandes valeurs d’un foyer serein et stable (lutte contre l’accès facile à la pornographie, contre l’omniprésente violence audiovisuelle, et cette visible haine des valeurs chrétiennes qui ont fait l’Occident)…

           réponse à Jérôme Leroy

 Oui, une éducation morale couplée à une solide politique familliale sont indispensables. Mais le pouvoir politique est fin : car d’un problème, il en sort une justification de ses propres idées. Car la morale laïque de Peillon a l’imprimatur de la catéchèse socialiste : non contente d’avoir déjà gagné la bataille des idées, de l’art et des médias, elle se veut maintenant éducatrice des foules, et formatrice des « futurs citoyens »… Autant dire des futurs électeurs de gauche. Voyez l’article d’Olivier Vial, président de l’UNI, qui montre, à partir des textes fournis publiquement par les officines socialistes, à quel point cette Morale LaïqueTM (avec des majuscules s’il vous plaît) n’est pas tout à fait « laïcisée » de son idéologie gauchiste. Créer des électeurs de gauche, lutter contre les « discriminations », créer une « égalité réelle », développer l’esprit « artistique » des enfants, lutter contre les « valeurs de l’argent », promouvoir l’ « égalité des genres » ou la « liberté sexuelle », voilà ce que cache la Morale LaïqueTM. C’est là qu’il faut rester vigilant. C’est là que l’office de tout homme lucide consiste à avoir ce mouvement salutaire de recul.

            Au plan philosophique, n’importe quelle archéologie de la pensée, à la manière de Foucault, pourrait montrer que l’idée de Morale LaïqueTM n’est pas si pure qu’elle le prétend. Jérôme Leroy fait louange à cette « morale laïque » héroïque qui a mis fin au totalitarisme éducatif de l’Eglise catholique, et aux Lumières rousseauistes qui ont participé de cette libération. Mais attention. Tout se récupère, comme les marchés ont récupéré le slogan soixante-huitard « il est interdit d’interdire », vous le soulignez justement, la « religion civile » de Rousseau devient « laïcisme » d’état, selon un retournement philosophique tout aussi spectaculaire. À défaut de provoquer de nouvelles Lumières, on recycle et instrumentalise les anciennes. Jusqu’à promouvoir ce que les philosophes des Lumières, justement, dénonçaient. Les nouveaux « curés bourgeois » de Léon Bloy qui pullulent à l’ENA et dans les Think-thank de gauche vous semblent-ils à même de nous préserver du totalitarisme moral ?

            Quand au procès de non républicanisme, il est difficile de l’intenter à celui qui veut justement conserver cette pluralité d’opinions et de manières d’être qui coexistent, justement, dans une République qui ne tranche pas, et qui ne décide pas « du bien et du mal ». Lorsqu’on se rend compte à quel point cette Morale LaïqueTM estidéologiquement orientée, on comprend bien vite que son universalisme de facade cache en fait la véritable déliquescence de la société. Si elle sert à dénoncer les riches pour défendre les pauvres, à justifier la révolte de ces derniers contre la société, à développer des formes d’ « art » déconstructeurs ou à mettre les autres cultures au premier plan pour masquer l’affreuse histoire de France, la « sous-morale des quartier » se verra au contraire renforcée, et n’empêchera pas les charges de CRS. La France ne vaut un concert de rap, et pourtant le socialisme se gargarise en permanence de cet « enrichissement », « avenir » et « évolution » normale de notre civilisation. Pas la peine d’être catholique intégriste ou un identitaire du bloc pour le remarquer.

            La crise est spirituelle, mon cher Jérôme Leroy, donc trop profonde pour simples pansements politiques. La République démocratique, tout à la fois notre cadre de vie sociale et notre idéal, ne saurait se faire le vecteur officiel d’une idéologie quelconque, si « laïciste » soit-elle. Car la laïcité socialiste deviendra elle aussi une religion, si ce n’est pas déjà le cas…

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