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Ne comprenez-vous pas pourquoi Vincent Peillon dit que les « devoirs, c’est à l’école » ? Il s’agit de couper tous les ponts qui relient encore l’école républicaine aux parents, dont les devoirs à la maison, qui permettaient aux parents de suivre et de contrôler l’enseignement que la République fournit à leurs enfants. Ces derniers doivent être scolarisés au plus tôt, pour qu’ils offrent moins de résistance au contenu idéologique de l’éducation républicaine. Conformément au vieux rêve socialiste, qui remonte au moins à Platon, les enfants appartiennent à l’État plutôt qu’à leurs parents, leurs familles ou leurs traditions. C’est à la collectivité d’assurer une éducation unifiée, univoque et générale ; une idée qui est à la base de tous les totalitarismes et qui tend à faire de la République une nouvelle religion, qui entre en concurence dialectique avec les familles, les traditions et l’Église. D’où le bouclage du circuit idéologique peillonien avec la « charte laïque » et la « morale laïque », qui se sert de l’islamisation pour s’attaquer surtout aux catholiques : l’enfant, dit Vincent Peillon, ne pourra pas contester ou manquer de cours pour des opinions religieuses ; c’est dire la jouissance avec laquelle il obligera les bons enfants catholiques à participer à ses cours de slam, de « diversitude », d’éducation sexuelle, d’égalitarisme homme/femme et de théorie du genre, qui remplacent, peu à peu et avec entrain, l’enseignement classique de l’histoire, de la grammaire et des mathématiques.
Ce dispositif bien pensé permettra de faire de l’enfant une tabula rasa, une masse informe et vide, déliée de toute identité, familliale, religieuse, sexuelle, afin de créer les bases idéologiques pour que l’école républicaine puisse enfin produire le nouvel homme socialiste, à l’aube du grand soir de la société véritablement communiste.
Vivien Hoch
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Peillon est bien l’héritier de tous les totalitarismes et du premier d’entre-eux, la révolution dite française.
L’Etat socialiste prend soin des citoyens du berceau à la tombe. C’est un Etat maternant qui ne laisse aucune place à l’initiative individuelle, aux rôles des corps intermédiaires.
Dans sa vision, il ne doit rien exister entre l’Etat et l’individu.
Je partage entièrement votre analyse.
J’ajouterai, en citant les propos d’un ami d’opinion :
La destruction du mariage est l’un des buts du socialisme depuis ses origines : la famille est le lieu naturel de la transmission des traditions (sociales, religieuses, etc…), elle est donc le rempart le plus solide contre les projets d’homme nouveau que le socialisme a toujours porté. Cette volonté socialiste d’engendrement d’un homme nouveau est à l’origine de la fausse conception du progrès qui ne serait plus limité aux sciences, mais concernerait aussi tout ce qui fait une société humaine : relations sociales, familiales, religieuses, artistiques…
La famille s’opposant donc par essence à cet homme nouveau et à l’idée socialiste du progrès, il faut l’abattre. Trois moyens peuvent la détruire :…
– Décréter que l’enfant n’appartient plus à ses parents mais à l’état, et que son éducation doit se faire par ce dernier, afin de neutraliser toute transmission de tradition au sein de la cellule familiale (cf. Peillon aujourd’hui),
– Désacraliser l’institution matrimoniale, porte ouverte à la banalisation progressive du divorce,
– Aliéner le concept de famille par la négation de la nécessité d’altérité des sexes pour « faire famille ». Ainsi le concept de famille est-il vidé de tout sens, notamment en regard de son étymologie. C’est le coup de grâce final.
Ces trois moyens ont été utilisés dans cet ordre chronologique par les régimes socialistes à partir de la révolution française.L’obstacle le plus résistant à l’avènement de l’homme nouveau et de la civilisation nouvelle socialistes étant détruit, notre civilisation millénaire se trouve donc à son tour exterminée.