Retrouvez mon article « Vincent Peillon : une théologie républicaine et socialiste », dans le dernier Reconquête
« Vincent Peillon : une théologie républicaine et socialiste »
21 lundi Oct 2013
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21 lundi Oct 2013
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Retrouvez mon article « Vincent Peillon : une théologie républicaine et socialiste », dans le dernier Reconquête
16 mercredi Oct 2013
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Hoch, Nouvel Arbitre, Peillon, vidéo, Vincent, vivien, Vivien Hoch
L’article sur Nouvel Arbitre
14 lundi Oct 2013
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07 lundi Oct 2013
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« Le monde accepte l’Eglise et le christianisme quand ils parlent le langage du monde, il les accepte moins quand ils parlent essentiellement le langage du Christ » (Mgr Giampalo Crepaldi, archevêque de Trieste)
Nous ne sommes que peu de chose. Simples fidèles d’une Église millénaire et universelle, modestes citoyens de la République française, notre parole n’a encore que peu de poids. Pourtant nous souhaitons aujourd’hui dénoncer avec pitié et fermeté les attaques incessantes dont nous sommes les victimes. Élucubrations médiatiques contre le Pape et le clergé, haine institutionnelle à l’encontre de notre foi, mépris enfin d’une caste politique dont l’ignorance de notre message dispute souvent à la vindicte contre nos opinions : rien ne nous est épargné. L’actualité, une fois encore, offre à quelques fanatiques l’opportunité de manifester leur obscurantisme invétéré. Le Saint-Père, l’enseignement catholique, les institutions héritées de la religion à l’image du mariage ou de la famille, les prêtres, les croyants, les églises enfin, forment l’immense cohorte des victimes d’un acharnement médiatique, politique et moral.
Dans sa course effrénée vers l’abîme, notre société veut s’offrir une victime expiatoire : Rome, son pasteur, et les Français qui lui obéissent. La foi des chrétiens fait scandale, car elle empêche de tourner en rond, elle est un signe de radicalité quand le compromis et la mollesse libertaires règnent sans partage. Les catholiques doivent porter leur croix, sans doute, mais ils ne peuvent pas accepter les extrémités vulgaires qui les ciblent désormais. Car nous sommes des catholiques, oui, mais aussi des Français ! Par ce texte, nous voulons montrer combien le traitement qui nous est réservé est criant d’injustice, de bêtise et surtout de sectarisme.
À Louis et à tous ces autres jeunes enfants couverts de larmes
Charles de Meyer (Nouvel Arbitre)
Ils souffrirent dans leur chair. Matraques, boucliers, lacrymogènes, un festival. Chacun était convié, nourrissons et vieillards, militants et religieux, femmes et enfants. Les manifestants du 24 mars étaient pourtant bien assagis mais cela ne suffit guère, la haine a ses raisons… Manuel Valls s’en lave encore les mains. Excédés et catholiques pour la plupart, les participants de la « Manif pour Tous » furent triplement attaqués : méprisés par la clique hollandaise, épuisés par les manipulations médiatiques, meurtris enfin par ceux qui devaient les protéger. Ils venaient de toute la France pour investir la plus belle des avenues et on les parqua aux marches de la capitale. Ils venaient de toute la France pour se faire entendre, Christiane Taubira sommeillait au Sénégal. Ils venaient de toute la France pour donner de la voix et leurs fils furent gazés.
En ce jour des Rameaux, c’était pourtant une foule attendrie qui prétendit défendre la Famille. Chanter c’est manifester deux fois, les croyants le savent bien. La Grande Armée était rayonnante et le fit tant savoir que la préfecture de police voulut mettre fin au scandale démocratique : Trafalgar des valeurs. Déjà l’Internet catholique se peuple des vidéos prouvant l’ignominie issue des ordres du ministère de l’Intérieur : gazages inutiles, charges illicites, enfants traumatisés, personnalités politiques agressées, arrestations arbitraires. Ce sont tous les vôtres, cette immense théorie de fidèles catholiques que la préfecture de police a traité comme de sous-citoyens. Nous sommes excédés de voir la violence s’exercer sur des innocents qui prient pour ceux qui les agressent. Nous sommes excédés par le sang et le gaz qui coulèrent en chaudes larmes. Nous sommes excédés par les plaies de nos familles et l’humiliation de nos représentants, nous réclamons le respect de notre dignité humaine et de nos droits civiques, n’en déplaise aux puissants qui nous haïssent.
Charles de Meyer (Nouvel Arbitre)
L’évangile décrit si bien la situation actuelle : La meute règne en effet sur un troupeau conséquentet divers. Parmi ses pratiquants des personnalités politiques : Alain Juppé à qui Benoît XVI posait problème, Cécile Duflot insultant la charité de l’Eglise en place publique, Vincent Peillon remettant en cause la dignité de l’enseignement catholique, Jean-Luc Mélenchon qui bouffe du curé dès que l’occasion s’en présente, les parlementaires socialistes dont les rires gras furent le seul accueil qu’ils octroyèrent aux représentants des cultes lors de leur audition au sujet du mariage homosexuel, sans compter les officines scandaleuses qui militent activement contre toute ouverture des politiques français à l’endroit du monde catholique. Mais les journalistes ne sont pas en reste, eux qui se gavèrent de faits-divers pédophiles pour attiser leur haine, eux qui, une heure à peine après l’élection du pape François se répandaient déjà en mensonges éhontés sur son passé, eux qui enfin refusent l’humble appel au débat et à la réflexion que leur proposent nos dogmes et nos croyances.
Dans ce climat de haine, les puissants désignent un ennemi qui mérite opprobres et rééducation. Cette jeunesse qui n’entend pas le vacarme de leurs sirènes, cette France qui communie le dimanche, cette foule des croyants : en somme ces individus rétifs à l’assimilation silencieuse des plates doctrines des nouveaux docteurs de la loi. Cette situation est révoltante à plusieurs égards. La démocratie perd toujours à refuser le dialogue et l’interpellation. La fraternité est saccagée au profit de la définition d’une humanité conforme. Le respect et la tolérance sont ramenés à l’état de bondieuseries factices. L’histoire enfin s’insurge toute entière devant ce reniement terroriste de tout ce qui fit l’identité et le prestige de la fille aînée de l’Église.
Camille (La Table Ronde)
Ce n’est pas ici le lieu pour revenir sur les innombrables raisons qui fondent notre refus d’une loi inique et mensongère. Celles-ci font émerger une alternative simple : le législateur peut-il redéfinir la nature même de l’homme et de la famille, ou ne le peut-il pas ? D’aucun voulurent créer « l’homme nouveau » en sélectionnant par la race, d’autres par la classe sociale ; c’est aujourd’hui par le droit que cette tentation faustienne ressurgit. Et l’on voudrait nous interdire de juger en conscience ! Quand la norme et la transgression se valent, il n’y a plus ni bien ni politique, ni paix, ni ordre, ni justice ; ne restent que l’état de guerre, le mensonge et la tyrannie morale.
« Partez, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups » Luc 10, 3.
Au prétexte de laïcité (mariage « civil »), les catholiques se voient interdire le droit à la parole publique, le droit à la conviction et à la liberté de leur conscience. L’Église est la seule personne morale à qui l’ont dénie la légitimité d’expression : elle peut bien s’occuper de tous les miséreux du monde (surtout ceux qui indiffèrent les élites), mais bien cachée, et en silence… ou en s’alignant sur les opinions à la mode. C’est gravement méconnaître le christianisme. Qu’on le veuille ou non, la foi n’est rien si elle ne se traduit dans les actes concrets. Et, tout en étant dans le monde, le chrétien cultive l’intemporel – qui se traduit notamment par un soutien infatigable aux plus faibles et aux plus petits. Quitte à déranger. C’est ce qui le rend haïssable auprès de « ces messieurs de la libre-pensée » des castes politico-médiatiques, lesquels se font une gloire de mépriser ouvertement sa foi, de noircir son action, d’insulter ses pasteurs, de parodier ses sacrements et surtout de lui intimer le silence.
Parce qu’il s’agit de lutter et s’humilier pour notre prochain et pour le Christ, ce manifeste ne sera pas une plainte geignarde et victimaire. Mais pour cette même raison, il ne faut plus compter sur nous pour protester timidement en marge de l’espace public. C’est le rôle et le devoir de tout chrétien que de défendre le mariage face au dévoiement, l’enfant et la mère face à la dictature du désir, l’accueil face au rejet, le bien commun face aux intérêts catégoriels.
Pierre Vallinat (La Table Ronde)
La France est de très loin le pays d’Europe où l’on dénombre le plus d’actes de vandalisme et de destruction dans les églises. Pour l’année 2012, pas moins de 52 profanations ! Ce furent Châtillon-sur-Indre, la cathédrale de Lille, Notre-Dame de Paris, la chapelle de la base navale de Toulon, l’église de la Gacilly, celle d’Epiais entièrement détruite par un incendie criminel, mais également Nice, Marseille, Aurillac, Périgueux, Poitiers ou Lyon, et la liste est encore longue ! Incendies criminels, tabernacles fracturés, vols de meubles, d’ornements, d’hosties consacrées, autant d’actes intolérables que nous, catholiques, subissons dans la plus totale indifférence.
Les journaux font leurs unes de toutes les profanations de cimetières juifs ou de mosquées, et c’est bien légitime. Mais alors, pourquoi ne pas en faire autant quand il s’agit de tombes ou de lieux de cultes chrétiens ? Le 11 janvier 2013, l’église de Névache (Hautes-Alpes) était pillée. Pour le lire dans les médias non chrétiens, il fallut chercher un entrefilet dans Le Dauphiné libéré. Le 14 du même mois, les tabernacles de trois églises du Finistère étaient fracturés le même jour : on attend encore une réaction du ministère de l’Intérieur… Nous en avons assez.
Assez que l’on puisse vandaliser et détruire nos églises dans l’indifférence totale des médias et des politiques. Assez que les auteurs soient considérés comme des « déséquilibrés », alors que pour toute autre religion on parle d’extrémistes politiques ou de fanatiques religieux. Oui, il y a en France des personnes hostiles à notre foi et à ses fidèles. Nous ne voulons plus de cette gestion à deux vitesses du problème de la haine antireligieuse en France. Profaner une église est tout aussi grave et répréhensible que peindre des croix gammées sur une tombe juive ! La République laïque doit garantir le libre exercice de tous les cultes et la sécurité de tous les citoyens. Cela inclut les catholiques.
Pierre Vallinat (La Table Ronde)
La « refondation de l’école républicaine », souhaitée et conduite par le ministre Vincent Peillon, promoteur tristement célèbre de la dépénalisation du cannabis, est une réforme fondamentalement antichrétienne – plus généralement antireligieuse – et totalitaire, à peine parée du vernis de la technicité. Les aberrations pédagogiques dont il n’est pas difficile de prédire la plus totale innocuité sur l’état catastrophique de notre système éducatif (enseignement d’une langue étrangère dès le CP, suppression du redoublement, etc.) et la gabegie financière de l’équipement numérique ne sont que l’enrobage des piliers idéologiques de ce projet de loi : enseignement de la théorie du genre, scolarisation précoce et occupation du temps dit « périscolaire » pour limiter l’influence des parents, éducation à l’inquiétante « morale laïque »… le tout complété par les opérations de propagande ourdies, entre autres, par la libertaire Najat Vallaud-Belkacem, telle la promotion dans les classes de l’obscène « Ligne Azur ».
Nous le redisons, cette réforme est profondément antichrétienne ! Elle vise à détruire les fondamentaux anthropologiques et sociaux de notre pays, que sont la différenciation des sexes, la recherche de l’harmonie dans la différence des personnes et non l’éradication de ces différences, et la famille, une fois de plus. Vincent Peillon ne s’en est d’ailleurs pas caché : il veut « arracher » nos enfants aux « déterminismes » de leur éducation. Nous ne voulons pas de cette école-là ! L’école n’est pas là pour arracher quoi que ce soit, elle n’est pas faite pour prendre en charge l’éducation des enfants à la place des parents. La seule mission valable de l’école est l’instruction dans le but de préparer les élèves à l’exercice plein et lucide de leur liberté. L’école de M. Peillon, ce sont les jeunesses staliniennes !
Bago (Le Rouge et le Noir)
Notre époque est triste car elle perd la foi en l’Amour, elle le réduit à des considérations psychologiques, à des attitudes sentimentales, ou à des mouvements de phéromones. Pourtant, ni ses vices – toujours l’avoir, le plaisir, et le pouvoir ; ni même ses petites espérances – si nobles soient elles – ne suffisent à vivre pleinement. L’Église, experte en humanité, demeure le roc solide sur lequel nous pourrons toujours nous appuyer si faible soyons-nous, car nous protéger est sa vocation. Ne pas la respecter est suicidaire. À temps et à contre-temps, l’Église donne un sens aux consommateurs, une couronne aux pauvres, et un corps aux dépravés. Elle garde les repères aux enfants du divorce, elle défend la fidélité pour les familles ébranlées, elle prône la pureté devant l’utilitarisme « amical ».
L’Église est garante de la culture humaine, née, comme le rappelait notre Pape émérite, « de la rencontre entre la Révélation de Dieu et l’existence humaine ». Et puis, elle soutient la beauté et la vérité, console les affligés, secourt les humbles, dispense la joie, fournit une communauté, propose la confiance… Sans l’Église, sans son effort bimillénaire, sans ses saints et ses docteurs, la définition paulinienne de la Charité (1Co, 13) aurait été oubliée.
24 mardi Sep 2013
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Aïd, chrétienté, déchristianisation, fêtes chrétiennes, nouvelles de france, Peillon, Robespierre, Vivien Hoch, Yom Kippour
La France est un pays de culture et de tradition catholique, sous un régime républicain et démocratique. Je mérite sûrement la guillotine, bien affûtée, de la libre parole républicaine pour ces propos nauséabonds. Plus besoin de guillotine, elle est désormais implantée directement dans les âmes et consciences, et ce, dès l’enfance, grâce à la « ligne Buisson » de la laïcité de Vincent Peillon, et la pastorale républicaine qu’il met en place à l’école. Prochaine étape : la suppression des fêtes chrétiennes. On y vient très vite, on y est : une «sociologue» convertie à l’islam, membre de l’Observatoire de la laïcité, vient de proposer de remplacer deux fêtes chrétiennes par une fête juive et une fête musulmane…
L’Observatoire de la laïcité, organisme étatique dépendant directement du Premier Ministre de la République, a été créé en 2007, sûrement pour contrer, au moins en tant que « poudre aux yeux », la problématique du culte musulman au cœur du quotidien des citoyens. Aujourd’hui, au main des socialistes, cet observatoire devient très dangereux – comme pour nombre de lois prises sous la droite, que la droite applaudissait, et qu’elle se prend aujourd’hui en pleine poire.Dounia Bouzar, qui a été nommée dimanche à l’observatoire de la laïcité par le Premier ministre, qui est une anthropologue spécialiste du fait religieux, propose, dans un entretien à Challenges,de remplacer deux fêtes chrétiennes (au choix) par Yom Kippour et l’Aïd…
Cette experte, donc, nous informe que « la France a montré l’exemple de la laïcité au monde en instaurant la première la liberté de conscience » [sauf pour les pharmaciens ou les maires – ajout de l’ami Michel Janva]. Liberté de conscience, soit dit en passant, qui existait dès la grèce antique, sinon avant, et qui trouve d’ailleurs dans la théologie médiévale des arguments étayés. Il suffit d’ouvrir saint Thomas d’Aquin pour comprendre que l’homme créé à l’image de Dieu veut dire qu’il en est l’image en tant qu’il est libre, comme Lui, de ses actes et de ses pensées.
À la fin de cet entretien sur les cas posés par la problématique musulmane au travail et dans les cantines, le journaliste lui demande quand même s’il faut ajouter deux fêtes en plus ; et notre experte en laïcité de répondre : « le clergé y a longtemps été opposé mais il a évolué et n’y est plus hostile car il y a beaucoup de fêtes chrétiennes ». Il a « évolué ». Comprenez : le clergé sort enfin des siècles sombres, moyenâgeux et lugubres dans lesquels il était enfermé, et il en sort sous l’impulsion du « sens de l’histoire », qui file en droite ligne vers le Grand Soir socialiste, le paradis terrestre, enfin délivré de toute croyance et de toute vérité des cieux.
Et, comme toute histoire a ses prophètes, je vous en offre deux qui avait tout prévu : le prophèteJacques Attali disait déjà, en février 2003, qu’« il convient (…) d’enlever de notre société laïque les derniers restes de ses désignations d’origine religieuse. »… Pas mieux que l’autre prophète,Vincent Peillon, qui affirmait dans une vidéo de 2005 qu’il fallait détruire la religion catholique, pour imposer sa « religion laïque et républicaine » (l’équivalent, chez lui, de « socialiste »). L’enjeu, dit Peillon, est « de forger une religion qui soit non seulement, plus religieuse que le catholicisme dominant, mais qui ait davantage de force, de séduction, de persuasion et d’adhésion, que lui. ». La chose est claire ? Il parle exclusivement du catholicisme, et non des autres religions : la rivalité mimétique de la République et de l’Église, dès la Révolution française – qui n’est pas terminée, rappelons-le, est un combat, une guerre des religions qui est strictement polarisée par ces deux-là. L’islam est là de surcroit, comme un allié objectif de la République dans ce combat, quoi qu’on puisse en penser.
L’objectif est donc clairement de bâtir une société anti-chrétienne. Pourquoi autant de pessimisme et de fermeture, me direz-vous : l’espace social n’est-il pas le lieu de la « cohabitation des différences » et du « multiculturalisme » ? Oui, très bien, et alors il ne resterait qu’à nous, chrétiens, de convaincre les autres – sans pouvoir trop en parler publiquement, en se cachant dans les caves, en évitant d’être trop « visible », se faisant tout petit, et en n’intervenant surout pas dans les débats publics. Comment voulez qu’une lampe éclaire le monde si elle est placée sous la table ? Comment voulez-vous que l’avenir de la France se batisse sans son passé ? Comment voulez-vous construire une maison sans ses fondations ? Point n’est besoin de fondation, d’historicité et de continuité, puisque, dans leurs esprit peilloniens, tout commence par la Révolution, et tout finira avec la Révolution achevée : une Révolution, selon le grand-maître Peillon, qui est « un événement religieux », une « nouvelle genèse » un « nouveau commencement du monde », une « nouvelle espérance », une « incarnation théologico-politique », qu’il faut porter à son terme, à savoir : « la transformation socialiste et progressiste de la société toute entière » (La révolution française n’est pas terminée, p. 195).
Que les musulmans (et les juifs) ne se réjouissent donc pas trop vite : ils sont aujourd’hui les idiots utiles de la République, plus que les alliés objectifs. Une République qui se sert de l’islamisation, à sa droite, et du « multiculturalisme », à sa gauche, pour imposer sa propre religion, mais qui veut les fendre toutes, et, au premier chef, l’Église, dont elle est depuis le début la copie mondaine et le décalque horizontal. Elle veut et n’existe que pour s’imposer elle-même comme religiosité, et, grâce à Vincent Peillon, dont on peut reconnaître, au moins, la franchise, cela est rendu public. Oui il faudra répandre la bonne parole, selon le rapport de l’Observatoire de la laïcité remis le 25 juin au Premier ministre : « favoriser la diffusion de guides de la laïcité dans les municipaleité, hopitaux, maternité, entreprises privées », « inventer une charte laïque » ou encore « enseigner la morale laïque à l’école » (p. 4), tout cela en s’appuyant « sur la lutte contre toutes les discriminations économiques, sociales, urbaines ». L’homme nouveau, républicain et socialiste, ouvert à tout sans n’être à rien, subissant toutes les cultures du monde sans avoir le droit à la sienne, étant partout « chez autrui » plutôt que « chez lui », sera lisse et livide, sans visage et sans porosité, homme relatif et relativiste, où tout se vaut, dans une angoisse permanente et suffoquante. Rien à quoi se rattacher. Sinon à la République laïque et socialiste qui est là, et qui tend les bras.
Oui, c’est encore une religion, sinon une certaine forme de religiosité, qui est encore à l’œuvre dans ce médiocre spectacle dit « laïque ». Les petits rituels narcissiques, ludiques ou névrotiques de l’homo festivus sont désormais les grandes-messes du monde post-moderne, avec leurs prêtres, leurs thuriféraires, leurs porte-croix, leurs fêtes de Bacchus, leurs processions infâmes et leurs vêpres télévisuelles débilisantes. Et les sermons servis au cours de ces messes profanes sont d’une violence inouïe pour toute personne attachée à la continuité, la verticalité, la transcendance et le sérieux de la vie en société. Chrétiens, vous n’êtes pas les bienvenues : vous représentez le passé, le mur, l’échaffaud sur lequel, certes – et encore ! – on a bâti la civilisation, mais qu’il faut désormais rejeter. Place aux autres, à tout le monde, sauf à vous, déchets moyenâgeux.
– Faites donc une « croix » sur deux fêtes (au choix, mais ne rêvez pas trop pour un réferundum) :
Lundi de Pâques (21 avril pour 2014)
Jeudi de l’Ascension (29 mai pour 2014)
Lundi de Pentecôte (9 juin pour 2014)
Assomption (15 août)
Toussaint (1er novembre)
Noël (25 décembre)
Puis tournez-vous vers le dieu républicain, ses valeurs « humanistes » et immanentes, cette « transcendance flottante », cette réduction anthropologique, gage de paix, de sérénité, et surtout, comme nous le voyons tous les jours dans notre société, de beau, de vrai et de bien. Amen.
22 dimanche Sep 2013
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Retrouvez ma chronique au Libre journal de Daniel Hamiche sur Radio Courtoisie.
(début d’émission)
16 lundi Sep 2013
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ançois Fillon, e, EELV, FDG, Fillon, fn, PS, sectarisme, secte, UMP
Article de Vivien Hoch sur Nouvelles de France
Ce ne sont pas seulement les récents propos de François Fillon qui sont politiquement ambigus, c’est le personnage tout entier. Il a indéniablement une carrure d’homme d’état – beaucoup plus, soit dit en passant, que les pitres du gouvernement actuel – et un charisme naturel qui permet aux français de « bien le sentir », comme on dit dans les bistrots, sans trop connaître réellement le personnage. De l’autre côté, il a souvent pris les positions les plus molles et les plus conventionnelles qui soient, s’alliant avec les positions les plus centristes du parti. Mais par ses propos sur l’alternative « la moins sectaire » en le PS et le FN, il détonne. Et cette détonation est à mon sens, contrairement à ce que pense Christophe Bentz, extrêmement importante , du moins offre-t-elle l’occasion de clarifier certaines grandes lignes politiques actuelles.
Que veut dire Fillon par « le moins sectaire » ? Lors d’une réunion publique à Nice, le 13 septembre dernier, il réitère : « Eh bien oui, le combat contre le sectarisme passe aussi par le Parti socialiste qui, notamment, doit s’interroger sur ses relations avec l’extrême gauche avant de donner des leçons aux autres ». Si le concept de secte que cache le terme de « sectaire » fait bien référence à un ensemble d’individus partageant une même doctrine philosophico-politico-religieuse, il est certain que la gauche actuelle en remplit tout à fait les conditions : endogamie, en aidant et en plaçant partout ses amis (« grands » médias, fonction publique), spiritualité et religiosité républicaine imposées (Vincent Peillon) et manipulation psychosociale des masses, au moyen des meilleurs sentiments (égalité, justice, antiracisme, homophobie, etc.).
Enfin, si l’on suit Weber et Troeltsch, une secte récuse tout compromis avec le monde, et ne se mélange pas avec autre chose qu’elle-même : il appartient à l’essence même d’une secte de reste consubstantiel et de construire des barrières psychologiques chez ses adeptes pour les empêcher de franchir les lignes établies par les gourous : les murs sont bâtis dans les esprits faibles. Je passe ainsi sur les relances fréquentes de toute la gauche sur l’ « anti-républicanisme » du Front National, allant même, en plein dossier syrien et en pleine chute économique, à consacrer des universités d’été entières sur le thème de la riposte au FN et à ne rester que sur le thème de la « droitisation » de la droite.
Selon ces critères, le Parti socialiste, EELV et le Front de gauche, tous alliés objectifs et publics, sont extrémistes et sectaires. Oui, ils construisent des « murs de la honte », mais à l’intérieur des consciences ; oui, ils imposent une religion, avec ses dogmes irréfutables de l’égalité, du progrès et de la laïcité ; oui, ils ont un comportement endogamique, et refusent aux autres ce qu’ils se permettent, en eux.
Question sectarisme, l’UMP n’est pas en reste. Évidemment que la lutte Fillon/Copé n’est pas pour rien dans les condamnations de Fillon qu’on a pu entendre çi ou là. Mention spéciale à Jean-Pierre Raffarin, qui a bien assimilé l’ « esprit sectaire ». Mais les militants de base de l’UMP pensent souvent à peu près la même chose, sur la plupart des sujets, que ceux du FN. Le pas à franchir pour voter FN, c’est de traverser une barrière psychique, une réminiscence culturelle entretenue régulièrement par ‘esprit sectaire de la gauche. La « dédiabolisation du Front National » n’est rien d’autre que la tentative d’atténuation psychodramatique du vote FN, et à laquelle cette parole de François Fillon participe indéniablement. C’est peut-être la grande victoire politique depuis le funeste mois de mai 2012.
14 samedi Sep 2013
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Lorsque nous avons transféré notre droit à nous défendre à l’État, c’était en échange d’une sécurité et d’une justice rendue au nom du peuple. Or tous les éléments montrent que, par trop idéologisé et incapable, l’État n’assure plus du tout son rôle. Les citoyens se retrouvent donc dépourvus devant la violence, et on leur interdit jusqu’au droit de se défendre. L’affaire du bijoutier de Nice doit être une prise de conscience !
12 jeudi Sep 2013
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Comme prévu, et selon leurs vieux dogmes conservateurs, les socialistes nous assassinent fiscalement pour faire survivre un système social suffoquant, gigantesque, clientéliste et inapproprié.
Sacrifiez-vous pour le fonctionnariat omniprésent, les contrats aidés pour racailles et les retraites à 50 ans de la RATP. Suffoquez dans la fange que vous laissent les impôts et laissez-vous palper le corps entier par l’État Tout-Puissant. Vous n’êtes plus qu’un numéro fiscal, un prolétaire de l’État, un pigeon anthropomorphique.
10 mardi Sep 2013
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La « charte de la laïcité » a été présentée par Vincent Peillon le 9 septembre. Elle comporte 15 articles qui seront placardés à l’entrée de chaque école. Il s’agit, selon le ministre de l’Éducation nationale, de réaffirmer la République et de lutter contre le communautarisme. Nous avons posé trois questions à Vivien Hoch, auteur d’une étude publiée en 2012 intitulée : « Vincent Peillon, prophète d’une religion laïque » et animateur dublog Itinerarium.
Que faut-il penser de cette « charte de la laïcité » ?
Il faut surtout continuer à penser ! Vincent Peillon se proclame défenseur de la République et de la laïcité, mais personne ne peut contester ses idées sans être taxé d’« anti-républicain » ou de « prosélyte religieux ». De fait, la charte de la laïcité n’est qu’un maillon du grand programme de redressement de la France : « Le redressement de la France doit être matériel, mais aussi intellectuel et spirituel » (entretien au JDD, 2 septembre 2012). Il y a donc tout lieu d’être extrêmement inquiet. Vincent Peillon œuvre en permanence contre les traditions et les racines chrétiennes de la France, dans la lignée de ses maîtres anticléricaux du XIXe siècle. Lorsque lui-même affirme qu’il faut une « religion laïque et républicaine », ce que j’appelle la « ligne Buisson de la laïcité », en rapport à l’anti-clérical Ferdinand Buisson, vous comprenez rapidement ce que cache cette « charte laïque » : les nouveaux commandements de la religion laïque, qui puissent produire les bases d’un catéchisme républicain, afin produire un homme nouveau, délivré de la morale chrétienne, dont le cerveau est mis à disposition des futurs programmes du Parti socialiste : le but est « la transformation socialiste et progressiste de la société toute entière » (La Révolution française n’est pas terminée, 2008).
N’y a-t-il pas effectivement des problèmes à l’école avec certaines confessions, qui remettent en cause certains cours ou font du prosélytisme, par exemple ?
Certains voient d’un bon œil cette charte de la laïcité, pour lutter contre l’islamisation qui pose de nombreux problèmes à l’école républicaine. Mais ils se trompent : Vincent Peillon ne vise pas tant l’islam, dont il affirme qu’« il ne pose pas tant de problèmes que ça à l’école républicaine. » (9 septembre, RMC), mais le christianisme et l’Église comme institution. Dans tous ses ouvrages, il ne dit pas un mot sur l’islam, qui entre tout à fait dans le plan de soumission socialiste ; la « religion laïque et républicaine » n’existe qu’en face de l’Église catholique, dont elle est le décalque séculier et païen. Et puis, Vincent Peillon contreviendrait à ses propres dogmes s’il osait critiquer l’intégration de certains musulmans.
Quel est le plus grand danger de cette charte selon vous ?
Clairement, un basculement totalitaire et liberticide, par l’imposition d’une nouvelle religion dont les temples seront les écoles. Ce que Vincent Peillon résumait bien : « c’est bien une nouvelle naissance, une transusbtantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi » (La Révolution française n’est pas terminée, 2008). Lorsque l’article 15 déclare, par exemple, qu’« aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une partie du programme », de quoi s’agit-il, sinon un viol clair et net des consciences individuelles ? Il s’agit d’interdire la critique des programmes scolaires, puis de changer purement et simplement les programmes scolaires, par exemple en appliquant le rapport Teychenné remis à Vincent Peillon en juillet 2013, dont les grandes priorités sont la lutte contre les « discriminations LGBT-phobes », notamment dans l’enseignement privé, le renforcement de l’éducation à la sexualité, la valorisation des représentations positives des LGBT et la nécessité d’assurer une meilleure visibilité de l’homosexualité et de la transsexualité à l’école, et autres « assignations de genre ». Refuser ces enseignements pour ses enfants, c’est contrevenir à la charte de la laïcité.
Vous pensez que cette charte va devenir un « cheval de Troie » pour les dogmes socialistes, notamment la promotion LGBTQ et la théorie du Genre ?
Évidemment. Les programmes scolaires vont changer selon les dogmes socialistes. Il va s’agir dorénavant d’ouvrir les enfants à l’art débilisant de la rue, au changement de sexe et aux cours d’enfilage de capote, apprendre la tolérance envers l’autre, mais surtout pas envers ses ancêtres, « laisser le choix » aux enfants, et leur donner toujours raison, pour saboter du même coup l’autorité du professeur, niveler par le bas toute une clasSe en la « mixant » au possible, afin que les éléments « perturbateurs » puissent pourrir tranquillement la vie des autres, et enfin faire de l’école un sanctuaire « laïc », c’est-à-dire une église républicaine où l’on pratique le culte du sexe, de la différence et du relativisme. On se demande si les enfants pourront la lire, cette charte, puisqu’il faut trouver le temps d’apprendre à lire. Avec Vincent Peillon, nous sommes en pleine guerre des religions, et cette charte de la laïcité est une déclaration de guerre.